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Convoqués devant le tribunal de Paris
Trois journalistes vont comparaître devant le tribunal de Paris pour la deuxième fois. Cette comparution fait suite à une plainte déposée en 2018 par un ancien membre des forces spéciales. La plainte concernait une enquête diffusée sur franceinfo et Disclose. Les journalistes avaient révélé des investigations du Parquet national financier sur huit militaires soupçonnés de favoritisme. Les journalistes convoqués sont Benoît Collombat de Radio France, Geoffrey Livolsi, cofondateur de Disclose, et Jacques Monin, directeur des enquêtes de franceinfo.
La révélation de l’identité d’un membre des forces spéciales
Les journalistes sont accusés d’avoir divulgué des informations permettant l’identification d’un membre des forces spéciales. Cette révélation est considérée comme une violation de la loi, car l’identité des membres des forces spéciales est protégée. Ce n’est pas la première fois que des journalistes enquêtant sur l’armée française sont convoqués pour ce motif. Ariane Lavrilleux, une autre journaliste d’investigation, a également été convoquée par la DGSI pour cette raison.
Des peines d’emprisonnement et d’amende possibles
Les trois journalistes ont déjà été entendus en décembre dernier par la Direction générale de la Sécurité intérieure. Cette fois-ci, ils seront interrogés pour la première fois devant le tribunal. Ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Selon l’AFP, ils pourront ressortir de l’interrogatoire mis en examen ou placés sous le statut de témoin assisté.
Des accusations d’intimidation
Geoffrey Livolsi, l’un des journalistes convoqués, estime que ces convocations sont une tentative d’intimidation à l’encontre des journalistes qui enquêtent sur l’armée. Son avocate, Me Virginie Marquet, souligne que les poursuites judiciaires contre les hauts gradés, qui sont directement liées aux révélations des journalistes, montrent que ces derniers ont agi dans le cadre de leur mission d’information. Ils ont permis au public de prendre connaissance d’une affaire de corruption et de favoritisme impliquant des militaires, ce qui est également répréhensible par la loi.