Sommaire :
Intérêt des Québécois pour les Jeux Olympiques
Audience et publicité
L’engouement des Québécois pour l’olympisme ne faiblit pas. Un sondage effectué au printemps a révélé que près de la moitié de la population prévoyait de suivre les Jeux de Paris, qui commencent vendredi. Cette popularité attire logiquement les annonceurs, qui convoitent les espaces publicitaires durant les compétitions. Le diffuseur officiel, CBC/Radio-Canada, en bénéficie grandement.
Revenus et investissements
Bien que CBC/Radio-Canada ne dévoile pas le montant exact des revenus générés par les Jeux olympiques en termes de commandites et de publicité, leurs rapports annuels indiquent des gains financiers substantiels. Par exemple, le bilan financier 2021-2022 met en évidence une augmentation des revenus de 29 %, principalement grâce à la couverture des Jeux de Tokyo 2020 et de Beijing 2022.
CBC/Radio-Canada et les droits de diffusion
Les droits de diffusion des Jeux demeurent une dépense significative pour CBC/Radio-Canada. Toutefois, selon Benoit Séguin, professeur de gestion et de marketing du sport à l’Université d’Ottawa, cette opération reste rentable. La diversité des audiences offre une opportunité unique d’attirer une grande variété d’annonceurs.
Partenariats et plateformes de diffusion
Contrats de diffusion
CBC/Radio-Canada détient les droits de diffusion des Jeux olympiques au Canada jusqu’en 2032, année où les Jeux se tiendront à Brisbane, en Australie. La chaîne RDS (propriété de Bell) diffusera également certaines compétitions des Jeux de Paris. Pour la première fois, toutes les compétitions seront retransmises en temps réel sur la plateforme Tou.tv.
Maximisation des audiences
François Messier, directeur général des sports à Radio-Canada, souligne que la diversification des plateformes permet de rejoindre un public plus large. Cette stratégie vise à capter l’attention de ceux qui ne suivraient pas les Olympiques s’ils étaient diffusés uniquement à la télévision.
Un effet plus important à CBC
Comparaison des revenus
Bien que l’année olympique 2024-2025 ne soit pas aussi lucrative que 2021-2022 — où les Jeux d’été et d’hiver ont coïncidé — CBC/Radio-Canada peut anticiper une croissance de ses revenus publicitaires grâce aux Jeux de Paris. Ainsi, après les Jeux de Rio en 2016 et ceux de Pyeongchang en 2018, les revenus publicitaires ont également enregistré des hausses significatives.
Impact pour CBC et Radio-Canada
La diffusion des Jeux olympiques est financièrement bénéfique pour Radio-Canada, mais les revenus publicitaires supplémentaires sont encore plus cruciaux pour CBC. En effet, ce dernier a plus de difficultés à attirer les annonceurs en temps normal en raison de parts d’audience plus faibles comparées à celles de la division francophone. Par exemple, en 2016-2017, les revenus publicitaires de Radio-Canada ont connu une légère hausse de 6 %, contre une augmentation de 34 % pour les services anglophones de CBC.
François Messier ajoute que les Olympiques constituent un moment extrêmement important pour tous les Canadiens, quelle que soit leur orientation politique, en réunissant les anglophones et les francophones autour du soutien à leurs athlètes.
Le fossé linguistique au Canada
Intérêt varié selon les provinces
Le Québec se démarque par son fort intérêt pour les Jeux olympiques. Un sondage de l’Observatoire des technologies médias (OTM) a montré que 44 % des Québécois envisageaient de regarder les compétitions, contre 30 % des Ontariens et des Britanno-Colombiens.
L’enthousiasme national
Au total, 55 % des Canadiens avaient l’intention de suivre les cérémonies d’ouverture et de clôture. Cette proportion pourrait encore augmenter, étant donné les rumeurs persistantes concernant la présence de Céline Dion et Lady Gaga au spectacle d’ouverture, prévu vendredi à 13 h 30, heure de Montréal.
Les « Deux Solitudes »
Bien que l’enthousiasme pour les Jeux olympiques soit partagé par l’ensemble des Canadiens, il s’exprime différemment selon les groupes linguistiques. L’étude de l’OTM indique que 17 % des anglophones souhaitent porter des vêtements aux couleurs de l’équipe canadienne durant la période olympique, contre seulement 2 % des francophones.
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