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Arthur devient le « Juge Arthur » dans une nouvelle émission
« Attention, je peux prononcer un jugement à tout moment ! » Derrière son bureau, Arthur a le sourire. Mais pas la tenue dans laquelle le découvriront les téléspectateurs de TF1 ce vendredi à 23h45, après un nouveau numéro de son « Grand concours ». Car désormais, il est le « Juge Arthur », chargé de trancher des cas aussi farfelus que vrais.
Une première émission avec des plaidoiries humoristiques
Pour cette première : un ersatz de « Koh-Lanta » qui a mal tourné, une infidélité, ou encore une jeune femme un peu trop fan de Jenifer aux yeux de sa mère. Ce qui fait le sel, ce sont les plaidoiries, réalisées par des humoristes, de Tom Villa à Tanguy Pastureau, en passant par Julien Santini, Antonia de Rendinger ou encore Camille Lavabre.
« C’est un nouveau terrain de jeu pour moi, se réjouit l’homme de télévision. Je suis absolument fan de ce qu’ils font, et nous leur offrons un vrai espace de liberté. » Car les textes sont écrits par les avocats d’un soir, un bon moyen de montrer l’étendue de leur talent. Et d’offrir quelques bons fous rires, au public comme au producteur. « Cela permet aussi de montrer de nouveaux visages, que je ne peux pas accueillir forcément dans mes autres émissions, estime-t-il. Tanguy Pastureau est excellent dans cette création, mais je ne suis pas sûr qu’il soit le meilleur client dans Vendredi tout est permis, par exemple. »
Un tournage dans des conditions difficiles
Si l’ambiance est bonne, tant du côté des célébrités que des personnes dont les cas sont jugés, le tournage n’a pas été des plus simples. « On a fait cela à la mairie de Vincennes, donc les gens qui venaient chercher leur carte d’identité nous voyaient courir et faire n’importe quoi, se souvient-il amusé. Et c’était le jour le plus chaud de l’été, il faisait 40 °C et nous n’avions pas de climatisation. On a distribué des centaines de bouteille d’eau, Tareek était en slip sous sa robe d’avocat… » L’animateur lui-même en a subi les conséquences. « On a voulu me mettre tout l’attirail du juge à l’américaine… Sauf que ça tient très chaud ! » note-t-il.
Mais cette émission, Arthur y tenait. « On a tourné sans avoir signé avec TF1, révèle-t-il. Je suis un intuitif. Je trouvais que le mieux était de leur montrer à quoi cela ressemblait plutôt que d’expliquer le format sur papier. » Un rêve d’être juge ? « Pas vraiment, assure-t-il. Mais je voyais souvent passer sur les réseaux sociaux des images d’émissions américaines dans des tribunaux. De plus, on a tous les référentiels de séries américaines en tête. Je me suis dit que l’on pouvait tourner cela en amusement. Et tous les comiques à qui j’en ai parlé étaient partants, explique celui qui, plus jeune, a entamé des études de droit pour devenir avocat. On a besoin de rire en ce moment. C’est indispensable face à l’actualité. »
La préoccupation d’Arthur face aux événements dramatiques dans le monde
Ces difficiles nouvelles du monde, notamment la guerre en Israël, Arthur les suit. Et s’en inquiète, lui qui a confié, ce jeudi sur France Inter, bénéficier d’une protection renforcée. « Ce qui se passe est dramatique, y compris en France, explique-t-il. Nous faisons face à un antisémitisme qui était présent, mais a explosé depuis les attaques du 7 octobre. Je m’étonne encore que les mouvements pacifistes de marche aient été si peu suivis. On parle de femmes et d’enfants massacrés. »
Difficile mais pas impossible pour lui de faire sourire les téléspectateurs. « Il faut que cela continue, il faut que la vie suive son cours, estime-t-il. Ces images sont omniprésentes dans nos esprits, mais si on peut ne pas être hanté par celles-ci pendant 2 heures, c’est toujours cela de pris. »
Le producteur multiplie les projets
Côté télévision, il espère que « Juge Arthur » trouve son public. « On a déjà beaucoup d’idées pour un deuxième numéro, confie-t-il. On pourrait faire venir des invités exceptionnels, mais aussi des grands avocats. Tout est possible ! » En attendant, le producteur fourmille de projets. « On a déjà lancé huit nouveaux formats cette saison et pas que sur TF1 puisque nous avons aussi En bande organisée avec Alex Vizorek et Philippe Caverivière, ou encore prochainement The Floor avec Cyril Féraud sur France 2, se réjouit-il. Et on en prépare beaucoup d’autres ».
Outre cette nouveauté, les téléspectateurs de la Une le retrouveront au cœur d’un « Vendredi tout est permis » pas comme les autres : un « roast », adapté des formats américains où une personne est moquée par ses comparses. « Les invités sont arrivés et m’ont dit Écoute Arthur, ça fait des années que tu nous mets à quatre pattes dans le décor penché, qu’on est envoyés dans les airs, tu nous as tout fait… Maintenant on va te dire ce qu’on pense de toi ! Et sur le moment, j’ai un peu regretté, avoue-t-il dans un éclat de rire. Je me suis fait déglinguer toute la soirée, mais tout ce qu’ils disaient sur moi était très, très drôle. »
Les habitués du « Grand concours » pourront aussi le retrouver à plusieurs reprises. Il y aura évidemment la spéciale Pièces Jaunes comme chaque année, avec Brigitte Macron à ses côtés pendant une partie de l’émission. Mais aussi une soirée anniversaire du jeu de culture générale, tournée au Cirque d’hiver. Selon nos informations, pour cette édition célébrant les 20 ans du programme, Arthur a fait appel à Carole Rousseau et Laurence Boccolini, les deux précédentes présentatrices, pour venir interroger les célébrités. Sans oublier un documentaire attendu sur TF1, qui reviendra sur ses 30 ans de carrière. Nostalgie garantie.