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Cyber harcèlement et violence au collège Revesz-Long de Crest
Cela ne signifie pas qu’il n’y a plus de problèmes au collège Revesz-Long de Crest qu’ailleurs, mais parmi les soucis rencontrés, la majorité d’entre eux est liée aux réseaux sociaux. À l’occasion de la visite de la députée écologiste Marie Pochon, vendredi, la nouvelle principale, Valérie Grison, a partagé les difficultés de l’équipe pédagogique à faire face au « fléau des réseaux sociaux » et au harcèlement.
La nature des problèmes rencontrés au collège Revesz-Long
Lundi 20 novembre aura lieu le 4e conseil de discipline depuis la rentrée au collège Revesz-Long à Crest. Un chiffre notoire surtout pour la nature des problèmes qu’ils ont à régler. Il ne s’agit plus d’élèves au comportement impertinent voire insolant, à un manque de travail et d’investissement, d’absences répétées ou de railleries exagérées en classe pour un professeur un peu zélé mais de cyber harcèlement, de harcèlement, de violences physiques entre élèves et envers les personnels. Vendredi 10 novembre, à l’occasion de la visite de Marie Pochon, députée de la 3e circonscription de la Drôme, Valérie Grison, nouvelle principale, et une partie de l’équipe pédagogique ont partagé leurs difficultés à faire face au « fléau des réseaux sociaux » sans véritablement savoir quoi faire de plus que ce qui est déjà mis en place. « 80 % des problèmes que nous rencontrons sont liés aux réseaux sociaux. Les enfants sont tendus, angoissés. La société est devenue anxiogène et les familles sont de plus en plus perdues car, elles non plus, ne digèrent pas l’information et n’ont souvent ni recul ni réflexion », constate Valérie Grison, au poste de principale de ce collège public de 680 élèves.
Les séquences dédiées à l’éducation à l’information, aux médias et aux réseaux sociaux « n’ont strictement aucun effet »
« Les enfants sont surexposés à l’information sans filtre qu’ils trouvent sur les réseaux sociaux. Nous, nous détricotons en classe mais, en concurrence avec les familles, cela ne vaut rien. » Toutes les séquences dédiées à l’éducation à l’information, aux médias et aux réseaux sociaux « n’ont strictement aucun effet », renchérit le seul CPE du collège, François Broche, qui témoigne voir les élèves reprendre leurs activités sur le téléphone portable dès qu’ils le peuvent « pour se prendre la tête ». Mais encore, « tout ce à quoi on a déjà pensé ne donne rien », maintient Valérie Grison qui ne sait d’ailleurs plus quoi mettre en place. Si ce n’est, peut-être, l’intervention d’un service civique « car c’est souvent une jeune personne, plus expérimentée sur les réseaux et surtout extérieure à l’établissement avec qui les élèves sont susceptibles d’adopter un comportement plus favorable ». Mais aussi, peut-être, d’organiser des séquences de sensibilisation avec les parents directement. « Mais comment les faire venir ? », se demande la principale alors qu’ils sont « désintéressés ou inconscients à côté d’une petite minorité qui, elle, résiste, bien qu’elle semble être à contre-courant ».