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<h2>Les Réseaux Sociaux et les Campagnes de Désinformation</h2>
<p>En période électorale en France, les réseaux sociaux sont la cible de campagnes de désinformation orchestrées par la Russie. X (anciennement Twitter) est particulièrement visé par Moscou, avec pour objectif de polariser la scène politique française vers les <em>« extrêmes »</em> et de briser le traditionnel <em>« front républicain »</em>. Ces informations proviennent d'une étude menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).</p>
<h3>Le Problème de Vladimir Poutine</h3>
<p>Selon une étude du CNRS publiée le 30 juin, la principale interrogation pour Poutine est de savoir comment faire perdre les élections aux communautés politiques opposées à sa domination. Cette étude met en lumière certaines des stratégies numériques du Kremlin utilisées spécifiquement sur le réseau X durant la campagne des législatives françaises.</p>
<p>David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, explique que le front républicain est le dernier obstacle avant la montée au pouvoir d'un parti pro-Poutine. Ce front est affaibli par les actions menées par le Kremlin, y compris l'instrumentalisation du conflit israélo-palestinien.</p>
<h2>L'Usage des Réseaux Sociaux par la Russie</h2>
<p>L'utilisation des réseaux sociaux par la Russie pour influencer des élections n'est pas nouvelle. Par exemple, des activités du Kremlin avaient été détectées lors des élections américaines de 2016, ainsi que lors des élections françaises de 2022.</p>
<h3>Intensives Campagnes d’Astroturfing</h3>
<p>Ces campagnes incluent des <em>« campagnes intensives d’astroturfing »</em> et autres stratégies telles que la <em>« guerre des mèmes »</em>. Ces efforts avaient pour but de faire gagner Marine Le Pen au second tour des élections présidentielles.</p>
<h2>Le Rôle du Rassemblement National</h2>
<p>L'étude indique que la Russie s'appuie sur le Rassemblement national (RN), dont le <em>« tropisme pro-Kremlin »</em> a été documenté par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les ingérences étrangères, qui a auditionné Marine Le Pen en 2023.</p>
<p>Dimitri Medvedev, ancien président de la Fédération de Russie, avait lui-même appelé à <em>« soutenir de toutes les manières possibles »</em> les partis <em>« antisystème »</em>.</p>
<h2>Stratégie du Kremlin : Abattre le Front Républicain</h2>
<p>Selon David Chavalarias, la stratégie du Kremlin pour favoriser l'élection de ses alliés consiste à <em>« abattre le front républicain »</em> traditionnellement mobilisé contre le RN. Cette stratégie passe par la diffusion de messages visant à <em>« normaliser l’extrême droite »</em>, et affaiblir les partis de gouvernement.</p>
<h3>Diffusion de Messages et Effets à Long Terme</h3>
<p>La stratégie inclut des actions à long terme comme la modulation de la perception de La France Insoumise (LFI) avec des termes façonnés par le Kremlin tels que « islamo-gauchisme », ou encore la délégitimisation d'Emmanuel Macron via des publicités ciblées et de faux sites internet.</p>
<p>Par exemple, un faux site du mouvement Ensemble demande aux visiteurs de payer 100 euros pour obtenir une procuration pour les législatives, critiquant ainsi implicitement le parti d’Emmanuel Macron.</p>
<h2>Conflit Israélo-Palestinien : Inversion du Front Républicain</h2>
<p>La guerre en Ukraine et le conflit israélo-palestinien sont considérés comme des <em>« terreaux idéaux »</em> pour les opérations russes. Le Kremlin s'efforce d'amplifier la perception des horreurs de Gaza auprès des sympathisants de LFI, poussant ainsi à une sur-réaction de chaque camp.</p>
<p>Des actions telles que des tags d’étoiles de David sur les murs de Paris ou les <em>« mains rouges »</em> sur le Mémorial de la Shoah visent à amplifier les tensions communautaires.</p>
<h2>Analyse des Effets</h2>
<p>Certains chercheurs appellent à la prudence sur les conséquences de ces ingérences. Par exemple, Maxime Audinet de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) estime que l'influence reste limitée.</p>
<p>David Chavalarias rappelle dans son étude que les conclusions tirées concernent uniquement le réseau social X et ne reflètent pas nécessairement une dynamique globale au niveau national.</p>
<p>À l’échelle européenne, ces pratiques ont également soutenu des formations pro-russes dans d'autres pays, comme le parti Smer de Robert Fico en Slovaquie et l'Alternative pour l'Allemagne (AfD).</p>
<h3>Conclusions sur la Guerre Hybride</h3>
<p>Pour Chavalarias, cette « guerre hybride » est une des principales stratégies du Kremlin dans sa confrontation avec l'Europe. En effet, payer des milliers de personnes pour des campagnes numériques reste bien moins coûteux que des actions militaires directes.</p>
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<p><em>[Édité par Laurent Geslin]</em></p>
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Cette reformulation organise l’information en plusieurs sections avec des titres H2 et H3 pour une meilleure lisibilité. Elle améliore également la compréhension globale du sujet en ajoutant des sous-sections détaillées.