Sommaire :
Rencontre avec Maissane Aghioul, une ingénieure en informatique passionnée de téléréalité
« J’ai un cerveau immense et j’aimerais bien montrer mes capacités intellectuelles. Cela fait dix ans que j’en parle et personne ne les a vues. » En quelques mots prononcés en introduction de « The Power » , Maissane Aghioul illustre les contours de sa personnalité. Depuis 2019, cette filiforme jeune femme enchaîne les expériences dans les programmes de téléréalité avec un certain succès.
Une ingénieure en informatique passionnée par la téléréalité
Ingénieure en informatique et en cybersécurité originaire de Marseille, et vivant actuellement au Maroc, à Marrakech, Maissane fait partie des treize participants du nouveau jeu de téléréalité produit par Dreamspark et Studio 89 pour W9. « J’ai toujours été le clown de la bande », nous assure-t-elle en marge d’un entretien parsemé d’humour.
Le parcours de Maissane dans l’univers de la téléréalité
LE FIGARO. – Comment une ingénieure en informatique comme vous s’est-elle retrouvée à la télévision ?
Maissane AGHIOUL. – J’étais en dernière année dans mon école d’ingénieure, je terminais mes études. J’ai été élevée par des parents assez stricts et je n’avais pas le droit de sortir. Ma vie se résumait à l’école, mes cours de piano et la maison. Je n’avais pas d’amis ni de petit copain. Un jour, j’en ai eu marre, j’allais avoir 22 ans, j’ai décidé de faire le mur et de sortir en boîte de nuit, au Rooftop à Marseille. Je devais avoir l’air d’un ovni parce qu’un casteur m’a repéré dès ce soir-là.
Que vous a-t-il dit ?
Que je devrais faire de la télé parce que j’avais l’air d’avoir une personnalité géniale. Je lui avais répondu que non, que j’étais en école d’ingénieur et que je n’étais pas là pour aller jouer à la queue leu leu autour d’une piscine. Il m’avait rétorqué qu’ils n’avaient jamais eu de gens intelligents en télé et que j’avais l’occasion de donner une autre image. Du coup, je m’étais sentie investie d’une mission. Il avait été très malin.
Regardiez-vous les programmes de téléréalité ?
En cachette oui parce que je n’avais pas le droit de le faire. Je voyais quelques extraits sur les réseaux sociaux et ça ne me plaisait pas du tout. Je ne suis pas une consommatrice de programmes de téléréalité et c’est toujours vrai aujourd’hui.
Une vie privée préservée malgré la téléréalité
Comment avez-vous fait pour convaincre vos parents de vous laisser partir sur des tournages de téléréalité ?
Cela a été très compliqué ! Je suis d’abord passée par ma mère. Elle était tellement abasourdie qu’elle m’a dit de voir ça avec mon père. Il a fini par me donner son accord et sa confiance parce que j’avais brillamment accompli mes études. Il m’a juste demandé de me respecter. J’étais très contente, c’était mon premier pas dans ma vie d’adulte. Mes études se sont terminées juste après mon premier tournage dans « Les Marseillais aux Caraïbes » fin 2019.
Quelles émissions avez vous fait depuis cinq ans ?
Après « Les Marseillais », j’ai participé à « 10 couples parfaits », « La Villa des cœurs brisés », « Les vacances des Anges », « La bataille des clans » et « Les 50 ». Je n’ai jamais fait de véritables émissions de dating. À mes yeux, « 10 couples parfaits » était surtout de la stratégie et je n’étais pas restée très longtemps dans « La Villa des cœurs brisés ». Je n’ai pas eu de véritable histoire d’amour en télé.
Dans « The Power », vous déclarez : « je suis une très bonne menteuse, vous pouvez demander à tous mes ex » …
Ils ne sont pas connus, ce sont des bouffons. (Rires.) Je suis toujours très discrète sur ma vie privée. J’ai eu des relations mais j’ai toujours fait en sorte de ne pas mélanger mes histoires personnelles avec la télévision. Je l’ai fait une seule fois et ça s’était très mal passé. Mais c’est possible de rester discrète. Je suis restée trois ans en couple sans que personne ne soit au courant.
Cela implique une gestion très contrôlée de vos réseaux sociaux…
Je suis dans l’influence, je suis très active sur mes réseaux effectivement, cela fait partie de mon quotidien. Mais que ce soit pour les téléspectateurs comme pour mes abonnés, tout est bien compartimenté. Quand je suis en couple, cela me concerne et personne ne vient me poser de questions. Les histoires d’amour à la télévision, pour moi c’est non.
Des aspirations professionnelles vers les réseaux sociaux
Après cinq ans de téléréalité, quelles sont vos aspirations professionnelles ?
Après chaque tournage, j’ai tendance à me dire que ce sera le dernier et qu’il faut passer à autre chose. Mais je me laisse encore tenter par de nouvelles expériences parce que ça m’apprend beaucoup de choses tant sur moi-même que sur les autres. Même si je ne me retrouve pas avec les couteaux les plus aiguisés du tiroir ! (Rires.) Je tends à vouloir me développer davantage sur les réseaux sociaux dans les domaines de la mode et de la beauté.
Le soutien de ses proches
Que pensent vos proches de vos différentes expériences à la télévision ?
Mes parents ne regardent jamais, ça ne les intéresse pas. Ils ont des échos et des bons retours donc ils me soutiennent. Tant que cela me plaît, ils m’encouragent à continuer. Ma petite sœur regarde davantage et me fait énormément rire. Elle me fait des analyses des épisodes, me dit que là j’aurais dû faire comme ça, que là ça n’allait pas… Elle a un tempérament incroyable, c’est moi en mieux. Elle a cinq ans de moins que moi, elle est plus réfléchie et plus maligne. Il n’y a aucun risque qu’elle fasse de la téléréalité, ça ne l’intéresse pas.
Son expérience dans « The Power »
Comment vous êtes-vous sentie dans « The Power » ?
J’ai adoré le concept. Il ne s’agissait pas de rester lézarder au soleil au bord de la piscine à faire des histoires. Il y a un véritable objectif et tout le monde a joué à fond. Je me suis beaucoup amusée. J’étais très heureuse d’être la première « power player » de l’aventure, je n’avais pas peur du risque d’élimination que ça représentait.
Vous êtes une des rares candidates à être heureuse de la présence de Carla Moreau dans le casting…
C’est quelqu’un que j’avais rencontré lors de mon tout premier tournage des « Marseillais ». Nous avons un cercle de proches assez restreint et notre amitié s’est renforcée en dehors des tournages, à Marseille. Durant le jeu, je me suis servie de cette amitié connue de tous pour brouiller les pistes.