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La radio Cause Commune en danger de défaut de paiement
La radio Cause Commune «la voix des possibles» a lancé une campagne de financement participatif via HelloAsso, car elle est menacée d’une panne de trésorerie. Cette radio fonctionne sans salariés, uniquement avec des bénévoles, mais elle a des frais de fonctionnement (un peu moins de 50.000 euros en 2022).
Les problèmes rencontrés par la radio
Son budget repose essentiellement sur une subvention de fonctionnement via le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER). Or, explique sa campagne:
«Depuis 10 ans, les sommes disponibles via le FSER n’évoluent pas tandis que suite au déploiement de la radio numérique (DAB) de nouveaux entrants y sont mécaniquement éligibles.
Outre le fait que nos charges augmentent tandis que les sommes allouées diminuent logiquement, s’ajoute la sous-dotation en personnel instructeur affecté au traitement des dossiers (deux pour 1.700 radios en 2022). Autant d’éléments qui mettent gravement en danger les radios comme la nôtre: à date de dépôt équivalente en 2022 et 2023, la période envisagée de traitement de notre dossier a glissé d’un mois et demi par rapport à l’an dernier.
À l’issue du 4e trimestre 2023, Radio Cause Commune ne saura toujours pas combien lui aura été alloué au titre de son fonctionnement pour l’exercice 2022. Dans l’attente de la notification et du versement de notre subvention, notre trésorerie est épuisée et nous ne sommes plus à l’abri d’un défaut de paiement dans les semaines qui viennent et donc d’une coupure de l’antenne.»
D’où cette campagne, qui s’achèvera dans 34 jours. Ce crowdfunding a pour l’heure recueilli près de 12.000 euros sur un objectif de 13.000 euros, donnés par 146 contributeurs.
Une radio militante pour une culture des communs
Radio Cause Commune «la voix des possibles» a obtenu en 2017, sur décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, une fréquence sur la bande FM (93.1) en Île-de-France (puis en DAB+). La radio diffuse également ses programmes sur son site web (cause-commune.fm) et son application mobile. [parenthèse: « Cause commune », c’est aussi le titre d’un livre très recommandé, en 2005, du regretté Philippe Aigrain]
Se définissant comme «radio associative et citoyenne», elle «a pour but d’œuvrer en faveur d’une culture des communs (ce qui devrait être à toutes et tous : connaissances, ressources matérielles, savoir-faire, savoir vivre ensemble). L’enjeu? Mettre en valeur les idées et les expériences ignorées ou ridiculisées par les médias de masse, quand elles nous apparaissent comme autant d’alternatives susceptibles de faire réfléchir nos auditeurs et auditrices sur les moyens de remédier à la crise multiple que nous traversons. Jusqu’à – pourquoi pas – leur faire envisager et produire des futurs plus désirables.»
Une ambition qu’expose Olivier Grieco, fondateur de Cause commune, dans une interview à L’Humanité.
L’April réalise depuis 2018 l’émission «Libre à vous !», d’abord mensuelle, puis hebdomadaire depuis janvier 2019, diffusée sur Radio Cause Commune.
Outre ses podcasts pour la réécouter, l’émission bénéficie de transcriptions, avec tous les avantages que cela représente – outre qu’on lit généralement plus vite que l’on n’écoute, un texte écrit permet une recherche par mots clés (les lecteurs et lectrices de ce blog y trouvent d’ailleurs çà et là des liens vers ces très utiles transcriptions, comme ici ou bien là).
Les transcriptions de l’émission « Libre à vous ! »
Le site web de ces transcriptions, Libre à lire, explique son objectif:
«Libre à lire ! est le site du groupe Transcriptions de l’April, qui s’est donné pour mission de transformer des vidéos et des fichiers audio concernant le logiciel libre et les libertés numériques en général, en texte avec ajout d’une illustration et ajout de liens vers certains sites jugés pertinents.
Ces textes sont alors rendus accessibles aux personnes porteuses de handicap et, quand c’est jugé nécessaire, certains détails tels que gestuelle ou mimiques des intervenants sont indiqués dans le texte. Ces transcriptions sont repérées puis indexées dans les moteurs de recherche, il est alors possible de retrouver les propos exacts des intervenants voire de les utiliser en citant fidèlement la source.
Accessibilité, indexation, réutilisation sont les maîtres mots du groupe Transcriptions.»
Plus d’informations sur la situation
Pour d’autres détails sur la situation, des fils sur Twitter (ou X) et Mastodon.
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