Sommaire :
Le parcours de Jean-Marie Borzeix
Le journalisme et l’édition
Avant de prendre la direction de France Culture en 1984, Jean-Marie Borzeix a mené une carrière de journaliste à Combat et d’éditeur au Seuil. Au sein de cette maison d’édition, il a contribué à faire découvrir en France les grandes voix de la littérature d’Afrique et des Caraïbes.
Ses contributions à France Culture
En tant que directeur de France Culture, Jean-Marie Borzeix a réinventé la radio en la rendant ancrée dans le monde réel. Il a créé des émissions emblématiques telles que « Culture Matin » de Jean Lebrun, « L’Histoire en direct » de Patrice Gélinet, « L’Esprit public » de Philippe Meyer et « Le Pays d’ici » de Laurence Bloch, ainsi que « Répliques » d’Alain Finkielkraut.
Il a également confié des émissions à des artistes, comme « Le Bon plaisir » avec Marguerite Duras en tant que première invitée. Jean-Marie Borzeix était aussi connu pour emmener France Culture sur le terrain et réaliser des émissions en direct dans les pays du bloc de l’Est lors des années 80, alors qu’ils se battaient pour leur liberté.
Un homme engagé
Au-delà de son travail à la radio, Jean-Marie Borzeix était considéré comme un « honnête homme », engagé dans son époque avec scrupule, curiosité et enthousiasme. Ses valeurs demeurent d’actualité et sont essentielles pour l’avenir. Radio France lui rend hommage pour cet héritage précieux.
Après une première vie de journaliste, à Combat, et d’éditeur, au Seuil, où il fit connaître en France les plus grandes voix de la littérature d’Afrique et des Caraïbes, il prit la direction de France Culture en 1984. Il y passera 13 ans.
Borzeix réinvente cette radio en l’ancrant dans le monde réel, en faisant tout pour que les armes du savoir soient mises à la disposition de tous, charge à chacun de se faire ensuite sa propre idée des choses. Il crée la matinale de la chaîne, « Culture Matin » de Jean Lebrun, « L’Histoire en direct » de Patrice Gélinet, « L’Esprit public » de Philippe Meyer, « Le Pays d’ici » de Laurence Bloch, dédié à l’exploration géographique, mentale, affective de la France, mais aussi « Répliques » d’Alain Finkielkraut, espace de conversation et de confrontation des idées. Il confia également des émissions à des artistes, cela s’appelait « Le Bon plaisir », et c’est Marguerite Duras qui en fut pendant 3 heures l’exceptionnelle première invitée. Borzeix fut aussi l’homme qui emmena France Culture sur le terrain, en direct, pour de longues journées d’antenne dans les pays du bloc de l’Est qui à cette époque, les années 80, bataillaient pour leur liberté. La recomposition de l’Europe était à l’œuvre et elle le passionnait.
Jean-Marie Borzeix était ce qu’on appelait au 17e siècle un honnête homme, engagé dans son époque avec scrupule, curiosité et enthousiasme. Au 21e, ces valeurs n’ont pas pris une ride, elles sont même des valeurs d’urgence et d’avenir. Que Jean-Marie Borzeix reçoive notre reconnaissance collective, ici à Radio France, pour ce précieux héritage.
Jeux d’archives
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