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Indépendance des rédactions et défiance envers les journalistes
La question cruciale pour l’avenir du métier
La question de l’indépendance des rédactions et de la défiance envers les journalistes fait débat dans le milieu. Les états généraux de l’information ont réuni Laurent Bérard-Quélin, des représentants de différents journaux régionaux tels que Daniel Ielli, Guilhem Ricavy, Léo Purguette, Aurélien Viers et Henri Mariani pour discuter de cette problématique.
Restaurer la confiance des lecteurs
Aurélien Viers, directeur de rédaction de La Provence, a été mis à pied à la suite d’une Une jugée controversée. Cependant, suite à la mobilisation de la rédaction, il a été réintégré et a pu demander des garanties pour travailler en toute indépendance. Au sein du journal, une charte d’indépendance était prévue et a été retravaillée après cet événement, afin de répondre aux attentes des lecteurs et de restaurer leur confiance.
Des mécanismes d’échanges chez France Télévision
A France Télévision, il n’y a pas de charte d’indépendance, mais des mécanismes d’échanges mis en place, ainsi que des rendez-vous avec une commission de déontologie. Daniel Ielli souligne l’importance de cette exigence vis-à-vis des téléspectateurs. Les journalistes se questionnent sur la défiance envers leur profession, qui serait peut-être due aux relations parfois trop rapprochées entre le monde médiatique, politique et économique.
Le combat quotidien des journalistes
Le journalisme est un combat de tous les jours, selon Aurélien Viers. Dans cette région notamment, les politiques ne respectent pas toujours la liberté des journalistes. Léo Purguette considère que le pluralisme est fondamental et protecteur pour le métier, et qu’une information doit être relayée si elle sort, même si elle est volontairement cachée ailleurs.
Le besoin de transparence et de labellisation de l’information
Laurent Bérard-Quélin, lors des états généraux de l’information, a mis en avant l’idée de labelliser l’information et le besoin de transparence. Les chartes d’indépendance sont obligatoires pour accéder aux aides à la presse. Cependant, selon lui, la rentabilité est la garantie de l’indépendance, même si les milliardaires qui possèdent les médias sont divers et nombreux.