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Deux séquences sous enquête pour des accusations d’antisémitisme et de relativisation de la mort d’enfants palestiniens
La chronique de Guillaume Meurice sur France Inter
Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, va examiner deux dossiers relatifs à des séquences impliquant l’humoriste Guillaume Meurice sur France Inter et l’essayiste Caroline Fourest sur BFMTV. Guillaume Meurice est accusé d’antisémitisme pour une chronique diffusée sur France Inter, où il a mentionné un « déguisement Netanyahu », évoquant « une sorte de nazi mais sans prépuce ». Cette sortie a suscité une polémique sur les réseaux sociaux, avec des réactions indignées de la part d’internautes et de personnalités médiatiques. La rabbin et écrivaine Delphine Horvilleur a déploré cette comparaison entre un juif et un nazi. Le président des éclaireuses et éclaireurs israélites de France, Jérémie Haddad, a également exprimé son indignation, soulignant que cette chronique était diffusée seulement trois semaines après l’attentat de la synagogue de Pittsburgh, le plus meurtrier contre la communauté juive depuis la Seconde Guerre mondiale.
A la suite de cette polémique, Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, a répondu aux auditeurs dans un texte publié sur le site de la médiatrice. Elle a reconnu le malaise provoqué par les propos de Guillaume Meurice et a rappelé que la liberté d’expression ne devait pas conduire à franchir la limite du respect et de la dignité.
Les propos de Caroline Fourest sur BFMTV
La deuxième séquence examinée par l’Arcom concerne une intervention de Caroline Fourest sur BFMTV, où elle explique qu’il est injuste de comparer les morts d’enfants civils délibérément causés par le Hamas à ceux qui sont involontairement causés par Israël. Ces propos ont été critiqués et qualifiés de « hiérarchisant les morts civils palestiniens et israéliens ». Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, a annoncé saisir l’Arcom pour ces déclarations qu’elle considère comme choquantes, dangereuses et racistes.
L’Arcom a confirmé avoir été saisie sur cette séquence et va également l’examiner. Selon la gravité des manquements constatés, l’Arcom pourra adresser un rappel à la réglementation, une mise en garde ou une mise en demeure. En cas de manquements répétés, des sanctions pourraient être appliquées.