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La caméra Osmo Pocket 3 de DJI : un appareil unique pour des vidéos de qualité
On le sait peu mais les personnalités les plus connues des réseaux sociaux ont généralement toute une équipe de tournage derrière elles pour réaliser des vidéos impeccables. L’amateur qui espère en faire autant n’a pas la même chance… à moins de recourir à un des quelques appareils ingénieux comme la caméra Osmo Pocket 3 de DJI.
Avec ce nouvel appareil mis en marché à la fin 2023, la société chinoise DJI propose une mise à niveau de la Pocket 2, très attendue des amateurs de vidéo mobile.
Sa suspension à cardan et sa caméra intégrée font de cette caméra un appareil unique en son genre. Même GoPro, avec une Hero 12 pourtant assez polyvalente, n’arrive pas à égaler ses différentes fonctionnalités.
La nouvelle venue n’a que très peu de défauts. DJI cible les vidéastes amateurs et professionnels qui désirent publier du contenu de bonne qualité sur les plateformes numériques de l’heure, que ce soit TikTok, Instagram ou YouTube.
Une caméra unique
Son format est assez unique, si bien qu’on trouve difficilement des caméras concurrentes dont la fiche technique est comparable. La Pocket 3 est munie d’un capteur vidéo CMOS qui fait 1 pouce et qui est capable de capter des vidéos de résolution 4K (ou Ultra HD), à une cadence maximale de 120 images par seconde. C’est beaucoup. L’appareil est aussi équipé d’un micro stéréophonique.
Cette caméra repose sur une suspension à cardan à commande électronique qui lui assure une excellente stabilité. On peut ajuster la suspension pour contrebalancer les mouvements de la main, afin qu’elle continue de fixer le même sujet alors qu’on la déplace, ou on peut aussi décider de simplement adoucir ces mouvements, pour produire des effets visuels dignes d’une caméra plus haut de gamme.
Sa configuration sur cardan est ce qui distingue la Pocket 3 d’une caméra de téléphone. Et c’est important. Les caméras vidéo ont été éclipsées ces dernières années par les téléphones intelligents, avec lesquels on peut réaliser des vidéos d’une qualité de plus en plus élevée. La stabilité de l’objectif de la Pocket 3 demeure malgré cela bien supérieure à celle d’un objectif de téléphone. Elle rend plus naturels et moins brusques les mouvements de la main, elle peut corriger certaines erreurs de cadrage, bref, elle donne aux vidéos filmées une apparence plus professionnelle.
DJI est parvenue à nicher sa gamme Osmo dans un créneau où les téléphones n’ont pas encore la même polyvalence. Pour les vidéastes qui tiennent à filmer avec leur téléphone, DJI propose d’ailleurs le manche Osmo Mobile 6, qui est en fin de compte l’équivalent de la Osmo Pocket 3, sans sa caméra. Il faut insérer son téléphone sur sa suspension et utiliser sa caméra. Le résultat, c’est que l’appareillage est un peu plus encombrant et pas tout à fait aussi agréable à manipuler que la Pocket 3.
Polyvalente, mais…
En plus d’une caméra, l’appareil est muni d’un petit affichage rectangulaire et tactile qui fait 2 pouces de diagonale. Quand la caméra est éteinte, cet écran est à la verticale. Il suffit de le faire pivoter de 90 degrés pour allumer l’appareil. Son orientation nous indique par la suite quel type de vidéo on enregistre.
Si l’écran est à l’horizontale, les vidéos sont filmées à l’horizontale. Si on fait pivoter l’écran à la verticale, la caméra bondit elle aussi de 90 degrés et filmera dans ce format popularisé par TikTok, bien entendu, et repris par les Reels d’Instagram et de Facebook.
On ne peut pas enregistrer de fichiers sur la mémoire de l’appareil. Il faut utiliser une carte mémoire Micro SD. Une carte SD de haut débit — capable d’enregistrer des données à haute vitesse — est recommandée, sinon la caméra vous signalera qu’elle pourrait ne pas être en mesure de sauvegarder des vidéos de trop longue durée.
La partie la plus imposante de cette caméra est son manche. Il est muni d’un petit joystick omnidirectionnel et d’une touche d’enregistrement. C’est minimaliste, mais c’est suffisant pour contrôler du pouce la plupart des réglages de base, comme l’orientation ou le zoom numérique (jusqu’à 4x) de sa caméra.
Les réglages plus avancés sont accessibles en glissant le doigt sur l’écran tactile. C’est bien pensé, mais il y a beaucoup de réglages. Ça va du choix de la résolution des vidéos aux paramètres pour diffuser en direct sur les réseaux sociaux, à la connexion à un téléphone par Bluetooth ou à un Internet par WiFi.
C’est un des plus grands défauts de cette caméra : elle veut tout faire, dans un format si compact que trouver le bon réglage rapidement est difficile.
Son autre défaut est son autonomie, qui est assez courte à un peu plus d’une heure et demie de vidéo par charge. Cela dit, DJI vend une batterie d’appoint qui double sa capacité. Là encore, on la recommande.
L’assistant-réalisateur
On peut stocker les vidéos filmées avec la Pocket 3 sur une carte mémoire, ou sur son téléphone, par une connexion USB-C ou sans fil. On peut aussi carrément diffuser en direct sur Facebook ou sur YouTube, ou sur n’importe quel service vidéo qui utilise le protocole RTMP.
La seule chose que cette caméra ne fait pas, c’est servir de caméra web pour un ordinateur personnel, ce qui serait magique. L’utiliser durant un appel vidéo sur Teams ou sur Zoom profiterait à plus d’un télétravailleur…
De fait, cette caméra agit comme un petit assistant-réalisateur de poche. L’appareil est muni d’une fonction logicielle appelée ActiveTrack (version 6.0) qui suit le mouvement du sujet devant sa caméra, sans intervention d’un caméraman.
Il suffit de tapoter du doigt sur l’écran pour lui indiquer le sujet à suivre. La fonction logicielle peut aussi le faire automatiquement, mais elle ne suit qu’un sujet à la fois. Impossible de réaliser des entrevues à deux personnes ou plus, ce qui est un peu dommage.
Évidemment, comme bien des caméras portatives, le micro n’est pas particulièrement bon. Il peine à éliminer le bruit ambiant. Heureusement, on peut lui adjoindre un micro via Bluetooth. DJI en vend d’ailleurs un — conçu pour s’épingler à un col de chemise ou de veston — bien insonorisé.
Plus que du bon, mais…
À ce stade, vous aurez compris que DJI offre plusieurs accessoires qui rendent son Osmo Pocket 3 un peu plus polyvalente. Ils sont très attrayants, mais tout cela revient cher. La caméra à elle seule coûte 700 $. DJI propose pour 200 $ une trousse qui comprend une batterie d’appoint, un petit trépied, le micro sans fil et un étui de protection. À ce prix, vous devez vous assurer que vous l’utiliserez vraiment pour que cela en vaille la peine, sinon la caméra de votre téléphone fera l’affaire.
C’est un peu dommage, car les images, elles, sont de bien meilleure qualité qu’on l’imagine quand on prend la Pocket 3 en main pour la première fois. Même le soir, ou en situation de faible lumière, elle n’a que très peu à envier à des caméras rivales ou à des téléphones dernier cri, comme le Pixel 8 de Google ou l’iPhone 15 Pro. Ces deux-là ont pourtant un mode nocturne très sophistiqué.
Sa caméra bien articulée, sa suspension bien calibrée et ses outils logiciels rehaussent toutes les vidéos qu’on désire tourner avec la Osmo Pocket 3, qu’il s’agisse d’un match de soccer vu des lignes de côté, ou d’un égoportrait rapproché destiné à épater les camarades sur TikTok.
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