Anna et Aaron ont une compréhension de base des élections législatives. Ces élections permettent de choisir les députés qui siègent à l’Assemblée nationale et proposent des lois votées ensuite par le Sénat. Romy précise qu’il y a 577 députés au Palais Bourbon, tandis qu’Anna note que la Corse élit quatre députés répartis entre quatre circonscriptions.
Sommaire :
Perception des programmes
Intérêt limité des jeunes
L’intérêt des jeunes pour les programmes des candidats est relativement faible. Aaron et Evan confessent ne connaître aucun des candidats, tandis qu’Anna et Romy admettent en avoir une connaissance limitée, principalement acquise via les réseaux sociaux. Ce constat montre que les programmes politiques ne sont pas suffisamment accessibles ou attrayants pour ce jeune public.
Réactions locales
« Les députés continentaux ne s’intéresse pas à la Corse, seuls nos députés le font », ajoute Aaron, consterné.
Engagement politique des jeunes
Utilisation des plateformes numériques
Ils sont tous d’accord pour dire que les candidats devraient utiliser davantage les plateformes numériques pour toucher les jeunes, à l’image de Jordan Bardella sur TikTok. Toutefois, Romy met en garde contre une mauvaise exploitation de ces plateformes, qui pourrait entraîner des votes mal informés. « Certains votent Bardella parce qu’il demande sur les réseaux sociaux que les gens votent pour lui », prévient-elle.
Déception envers les partis traditionnels
Anna mentionne la désillusion à l’égard des partis traditionnels, qui poussent certains jeunes à se tourner vers les extrêmes par dépit.
L’abstention en Corse
Ressenti local
La discussion aborde les causes de l’abstention, en Corse et ailleurs. Romy et Aaron estiment que les Corses se sentent peu représentés et oubliés par les députés du continent. « Ils se souviennent de nous seulement lors de gros événements, comme la mort d’Ivan Colonna », dénonce Andria.
Non-représentation dans les partis
Anna souligne qu’une grande partie de la population ne se reconnaît dans aucun parti, ce qui explique le taux élevé d’abstention et de votes blancs, favorisant la majorité en place. « Il y en a plein qui se disent que maintenant il faut aller voter car Bardella monte », critique Romy, rappelant l’importance d’exercer son droit de vote.
Réflexions sur l’extrême-droite
Concernant l’extrême droite, les jeunes expriment des craintes et des critiques. Aaron note que ce mouvement attire aussi bien des racistes que des déçus du système actuel. Romy et Anna dénoncent le caractère radical et les promesses irréalisables de ces partis. « C’est trop radical, impossible pour eux de tout changer en un claquement de doigt », alerte Romy. Andria ajoute que les partis extrêmes exploitent la détresse des gens pour gagner des voix.
Solutions et perspectives
À la question de savoir ce qu’ils feraient s’ils pouvaient voter, tous répondent qu’ils iraient aux urnes. Anna insiste sur la nécessité d’avoir des élus plus jeunes, proches des préoccupations de la jeunesse. « Je ne peux pas discuter de sujets comme l’homosexualité ou l’immigration avec mes grands-parents, car ils n’ont pas le même état d’esprit que moi », partage Romy, illustrant le fossé générationnel. Evan ajoute que les jeunes ne sont pas suffisamment écoutés en politique.
Education politique
Tous conviennent qu’il est essentiel d’aborder la politique à l’école. « Étudier la politique à l’école serait une très bonne idée », lance Anna. Aaron ajoute : « Si on l’apprenait à l’école, ce serait plus neutre, on pourrait argumenter avec nos parents ». Il souligne également l’importance de l’écologie et le respect de l’environnement.
Donner la parole aux jeunes est crucial, ce qui, selon eux, manque cruellement en politique.