Sommaire :
Mécontentement des Cyclistes dans l’Espace Urbain
Les associations, collectifs ou simples cyclistes mécontents dénoncent les comportements inappropriés des automobilistes et les « incohérences » des pouvoirs publics. Ils demandent une meilleure prise en compte du vélo dans l’aménagement urbain.
Internet, un Allié de Poids pour les Cyclistes
Les Réseaux Sociaux comme Outil de Riposte
« On sert de poil à gratter. Les réseaux sociaux, c’est la riposte du faible au fort » : les défenseurs acharnés de la cause cycliste utilisent internet pour dénoncer « l’inaction » des pouvoirs publics en matière de mobilités douces.
Les Conflits naissent sur le Web
Cette méthode crée des tensions sur internet, notamment entre automobilistes convaincus et cyclistes déterminés. Les cyclistes publient fréquemment des photos et vidéos de comportements automobiles dangereux et critiquent l’aménagement urbain, comme c’est le cas à Orléans.
Questions Légales et Plaques d’Immatriculation
Bien que la plupart des plaques d’immatriculation soient floutées ou masquées, certaines ont été divulguées, ce qui n’est pas interdit par la loi mais peut entraîner une mise en demeure par la Cnil.
« La plaque d’immatriculation d’un véhicule est une donnée personnelle dans la mesure où elle permet d’identifier indirectement une personne physique propriétaire du véhicule. »
La Cnil
Face aux Pouvoirs Publics
L’appellation « propagande écolo-éolio-bobo » adressée à ces cyclistes par leurs détracteurs sur X (anciennement Twitter) interroge sur l’impact réel de leurs actions auprès des pouvoirs publics. Selon Charles-Éric Lemaignen, vice-président de la Métropole d’Orléans, leur influence reste limitée.
Une Rivalité Profonde entre Élites et Associations
Le dialogue est loin d’être fluide entre les collectivités territoriales et les défenseurs du cyclisme. Le dernier désaccord en date a vu plusieurs comptes s’indigner des propos de Florent Montillot, adjoint à la sécurité d’Orléans, qui a été critiqué pour ses déclarations concernant un accident mortel impliquant un jeune cycliste.
« Le camion ne pouvait pas ne pas arriver dans le carrefour, il n’avait aucune visibilité. […] Et quand on arrive environ à cinquante à l’heure à vélo… » a déclaré l’élu dans une émission de radio, provoquant des réactions acerbes sur X.
Le Danger Persistant
« Je n’en veux pas aux automobilistes, le danger existera toujours. J’en veux surtout aux élus qui prennent des décisions d’aménagement incohérentes. Ni les cyclistes ni les automobilistes ne sont parfaits, mais c’est aux pouvoirs publics de garantir la sécurité de tous, » affirme Yann Pierens, membre du collectif Dammo (Droit Accessibilité Mobilité Métropole Orléans).
« Concertation, c’est un grand mot ! […]
Où est la marge de manœuvre ? »
Yann Pierens (Membre de Dammo)
La concertation publique concernant le projet métropolitain des mails d’Orléans aurait pu apaiser les tensions, mais il n’en fut rien. « Ce n’est pas raisonnable de dire qu’il n’y a pas eu de véritable concertation, nous avons organisé des forums avec le grand public, » se défend Charles-Éric Lemaignen en avril dernier.
Les associations rétorquent : « Concertation, c’est un grand mot. On arrive en réunion et les plans sont déjà faits ! Où est la marge de manœuvre ? » En signe de protestation, plusieurs collectifs ont quitté la concertation.
Le Rôle de Dammo
Proactive sur X, l’association Dammo milite en faveur de la liaison Nord-Sud en pistes cyclables entre Saran et Olivet. Fondée en 2021, elle a pour objectifs de « promouvoir les mobilités actives, conseiller les élus, participer aux instances de décision de la métropole, et agir en justice lorsque les aménagements de l’espace public ne respectent pas la réglementation ».
Bien que les discussions entre les deux camps soient actuellement au point mort, le lobbying des défenseurs des mobilités douces sur les réseaux sociaux est loin de s’arrêter.
Aurélien Gourdon