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Marie Portolano dénonce le sexisme dans les rédactions sportives
La journaliste Marie Portolano s’est confiée auprès de nos confrères de Ciné Télé Revue sur le sexisme dans les rédactions sportives, peu après la sortie de son livre.
« J’ai subi le sexisme systémique »
Ce vendredi, dans les colonnes de Ciné Télé Revue, la journaliste Marie Portolano est revenue sur les violences faites aux femmes dans les rédactions sportives alors qu’elle est en pleine tournée promotionnelle de son livre « Je suis la femme du plateau ».
Lors de cet entretien, Marie Portolano est d’abord revenue sur l’affaire Pierre Ménès et a ensuite expliqué que ce livre, paru il y a quelques semaines, est une suite de son reportage « Je ne suis pas une sal*pe, je suis une journaliste ». « Quand un patron de chaîne m’a dit, alors que cela faisait dix ans qu’il me suivait sur les plateaux télé : ‘J’ai vu votre documentaire et je me rends compte que vous avez un cerveau’, moi je me suis dit que le travail n’était pas terminé. Ce livre, c’est l’ajout d’une pierre à l’édifice, le récit de mon expérience », a-t-elle déclaré.
Cette expérience, elle la raconte, notamment avec le sexisme dont elle a fait l’objet depuis de nombreuses années dans le monde du journalisme sportif. « J’ai subi le sexisme systémique. J’ai été confrontée à ce paternalisme, cette manière de me dénigrer, d’essayer de me draguer. J’ai constaté que dans le sport, un homme, on l’écoute, une femme, on la regarde. J’ai souffert de cette place de la femme du plateau, c’est-à-dire d’être celle qui joue l’alibi, qui est la potiche et dont la parole n’a pas d’intérêt. J’ai passé du temps à justifier que j’avais bien ma place », a lancé la journaliste lors de l’entretien.
Si Marie Portolano assure que son combat n’est pas terminé, elle avoue regretter certains comportements qu’elle a pu avoir, comme l’acceptation de certains propos. « Je me sens coupable et honteuse d’avoir ri à des blagues, d’avoir accepté certaines situations. J’ai entendu plein de fois : « C’est pas grave, c’est qu’une main aux fesses' », déplore-t-elle.
Dans les colonnes de Ciné Télé Revue, elle dénonce également un système qui a permis le comportement de ces hommes et souhaite que « les personnes qui ont dû pouvoir prennent leurs responsabilités » et qu' »ils ne toléreront plus ces comportements ».