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Ces derniers jours, la diffusion des portraits est reportée
Le directeur de l’information de France Télévisions, Alexandre Kara, a annoncé récemment une pause dans la diffusion des portraits aux représentants des salariés. Cette décision concerne principalement les émissions de programme telles que « Complément d’enquête » et « Envoyé Spécial », et non les journaux télévisés ou les émissions politiques. Selon France Télévisions, les portraits ne sont pas annulés mais leur diffusion est reportée. Cette mesure est présentée comme habituelle en période électorale afin de respecter l’obligation d’équité des temps de parole pour les listes en lice pour le scrutin du 9 juin.
De plus, cette pause s’explique par la volonté de donner la priorité aux élections européennes, qui doivent constituer un événement important sur les chaînes de France Télévisions.
Le Syndicat national des journalistes évoque une « autocensure »
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions considère cette décision comme une forme d’autocensure. Le syndicat se questionne sur l’origine de cette mesure, se demandant si elle a été décidée par la direction de l’information ou exigée par les ministères de tutelle. Le SNJ pointe notamment du doigt une enquête sur Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, ainsi que des portraits de Gabriel Attal, le Premier ministre, et d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, qui seraient en préparation. Cependant, France Télévisions rejette toute idée de « censure » et nie la possibilité d’un portrait de Gabriel Attal en cours de réalisation.
Réaction ironique du Rassemblement national
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a ironisé sur cette pause dans la diffusion des portraits. Sur Twitter, il a souligné la coïncidence entre cette décision et la diffusion récente d’un « Complément d’enquête » jugé à charge contre lui. Le reportage accusait la tête de liste du RN pour les européennes d’avoir utilisé un compte Twitter sous un pseudonyme pour diffuser des messages racistes, homophobes et insultants envers des journalistes. Jordan Bardella conteste ces accusations.