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La PDG de Radio France défend sa décision de ne pas licencier Guillaume Meurice
Un rappel à l’ordre plutôt qu’un licenciement
La PDG de Radio France, Sibyle Veil, a affirmé dans une interview accordée au journal La Tribune Dimanche qu’elle n’avait pas voulu envoyer un signal contre la liberté d’expression en choisissant de rappeler à l’ordre l’humoriste Guillaume Meurice plutôt que de le licencier. Suite à des propos polémiques sur le Premier ministre israélien, Guillaume Meurice interviendra exceptionnellement sans public dans l’émission Le Grand Dimanche soir à partir de 18h00, en raison de menaces de mort reçues.
Un avertissement suite à des propos polémiques
En octobre dernier, Guillaume Meurice a suggéré pour Halloween un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, le qualifiant de « sorte de nazi mais sans prépuce », lors d’un sketch diffusé sur France Inter. Suite à cela, la radio a adressé un avertissement à l’humoriste. Interrogée sur une éventuelle décision de licenciement, Sibyle Veil a estimé que l’avertissement était une meilleure solution.
La liberté d’expression au cœur des débats
Sibyle Veil a expliqué qu’elle ne souhaitait pas envoyer un signal pouvant être instrumentalisé contre la liberté d’expression. Selon elle, la valeur de cette liberté est bien plus importante qu’une phrase problématique prononcée par un humoriste, d’autant plus que ce genre de situation reste une exception. Elle a également minimisé les tensions internes, affirmant que la semaine avait été relativement calme malgré la polémique.
Un impact sur la couverture de l’actualité
Sibyle Veil a déploré que la polémique ait pris le dessus sur les autres sujets traités par la radio. Elle a regretté que la spirale de la controverse écrase tout, empêchant de mettre en valeur les autres contenus diffusés par Radio France, notamment une couverture fine du conflit au Proche-Orient. En effet, cette plaisanterie de Guillaume Meurice a suscité de nombreuses critiques ainsi que des menaces de mort, dans un contexte déjà tendu entre Israël et le Hamas. L’animateur a pour sa part affirmé ne pas avoir commis de faute, précisant que l’humour, la caricature et la satire politique faisaient partie de sa démarche, et qu’il envisageait de contester l’avertissement qu’il a reçu en justice.