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La présentation de la ménopause par Cyril Lacarrière
Cyril Lacarrière : « Selon la spécialiste de l’histoire de la médecine Alison Downham Moore, la ménopause est connue depuis des lustres déjà : cinq siècles avant Jésus-Christ. Ses symptômes, surtout : la fin de la menstruation et de la possibilité de faire des enfants. Pour cette chercheuse, Hippocrate – grand médecin de l’Antiquité (île de Cos 460-Larissa, Thessalie, vers 377 avant J.-C.) – l’avait même déjà intégrée, mais le mot, n’existait pas. C’est en 1821 que Charles-Louis Prosper de Gardanne l’invente. Avant le XIXᵉ siècle, pour parler de ménopause, on évoquait « la fin de règles » ou « l’âge critique », un terme qui en dit long sur le regard que la société portait aux femmes stériles. »
Un tabou en train de sauter ?
Oui, reconnaissent les deux journalistes qui ont été reçues dans plusieurs émissions, et font l’objet de plusieurs articles de presse : « Le tabou saute au point que même alors qu’on commence à peine à en parler, certains trouvent le mot galvaudé. » Les auditrices des podcasts remercient les autrices qui mettent « des mots sur nos maux ». Et les hommes les remercient de les aider à comprendre leurs compagnes.
Un âge compliqué
Claire Fournier le reconnait : « C’est un âge compliqué. Les symptômes vous tombent dessus à partir de 45 ans, à un moment où vous vous sentez encore très jeune. Et ils peuvent être assez pénalisants : difficultés à dormir suite aux sueurs nocturnes, pertes de mémoire, et les fameuses bouffées de chaleur ! Toutes les femmes n’ont pas les mêmes symptômes. On peut ajouter l’aspect psychologique. Dans une société très centrée sur le jeunisme, on range les femmes ménopausées dans la catégorie des vieilles, et ça fait mal. »
Elsa Wolinski : « La ménopause, ou la péri ménopause, n’est pas une petite chose, c’est un p* de chamboulement de vie qui peut durer sur dix ans. Cela mérite qu’on s’y intéresse. » D’autant que lorsqu’on cherche des informations, on en trouve peu. Les médecins généralistes s’y connaissent souvent très bien, car c’est un secteur de la recherche médicale un peu délaissé.
Des traitements ?
Pour Elsa Wolinski*, « le traitement hormonal que je prends m’a un peu sauvé la vie. Mais il y a plein d’autres choses comme l’homéopathie ». Pour le côté psy de la période, Claire Fournier ajoute : « Un petit symptôme dépressif peut accompagner la ménopause. Ne vous faîtes pas forcément prescrire des antidépresseurs car souvent, ce n’est pas une dépression, c’est juste une chute d’hormones. C’est pour ça qu’on milite pour qu’il y ait plus d’information autour de ça. »