Sommaire :
Entretien – Réponse d’une violoniste à l’accusation de « musique blanche »
Introduction
Une chroniqueuse de France Culture a récemment accusé plusieurs radios, dont Radio Classique, de promouvoir la « musique blanche ». Zhang Zhang, violoniste membre de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, a choisi de répondre à cette accusation.
Profil de Zhang Zhang
Zhang Zhang est une violoniste réputée et membre de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Elle est également entrepreneure sociale et dirige une association caritative appelée ZhangomusiQ, qui organise des concerts dont les bénéfices sont intégralement reversés à des œuvres. Elle vient de publier un livre intitulé « La voie de l’archet ».
Le regard de Zhang Zhang sur les critiques de la chroniqueuse
Dans son billet d’humeur, la chroniqueuse de France Culture remet en question la programmation de Radio Classique, qualifiant la musique classique de « musique blanche » loin de la culture mélomane. Zhang Zhang, en tant que violoniste, exprime son point de vue sur ces propos.
La « musique blanche » comme un patrimoine commun
Pour Zhang Zhang, la « musique blanche » est considérée comme un patrimoine commun célébrant notre humanité. Elle souligne que des artistes et des mélomanes du monde entier, de toutes origines et cultures, écoutent, apprennent, jouent et apprécient cette musique.
Elle fait également le parallèle avec d’autres formes d’art, comme la littérature et la peinture, où l’apparence physique, la culture ou la religion des artistes ne constituent pas un obstacle à l’appréciation de leurs œuvres. Zhang Zhang affirme que ces chefs-d’œuvre font partie de notre patrimoine humain universel, et que chacun est libre de décider de ce qu’il aime ou n’aime pas.
La qualification des compositeurs de « dominants »
La chroniqueuse de France Culture qualifie certains compositeurs de « dominants » dans la musique classique. Zhang Zhang remet en question cette notion et compare le choix des commissaires d’exposition ou directeurs artistiques à celui d’un restaurant. Elle affirme que la diversité des goûts et des préférences musicales ne peut pas être satisfaite par une seule source d’accès à la musique.
La grille de lecture « dominants/dominés »
Zhang Zhang rejette l’idée d’appliquer la grille de lecture « dominants/dominés » à la musique classique. Elle considère cette interprétation comme une volonté de recréer la révolution culturelle au nom du progrès social.
Elle rappelle que juger l’art et la beauté en fonction de l’identité de ceux qui les créent ou les apprécient prive les individus de leur liberté de choix. Elle souligne l’importance de respecter cette liberté et de ne pas imposer de critères restrictifs à l’art et à la musique.
Conclusion
Zhang Zhang affirme que chacun a le droit de choisir sa musique et d’apprécier ce qu’il souhaite. Elle encourage ceux qui trouvent la musique classique ennuyante ou choquante à créer leur propre station de radio ou à explorer d’autres genres musicaux, plutôt que de dicter ce qui est considéré comme de la « bonne musique » aux autres.