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Alice Jill Edwards alerte sur l’impact potentiel de l’affaire Assange
Alice Jill Edwards prévient que les répercussions de cette affaire pourraient avoir une influence considérable sur le journalisme et la liberté d’expression à travers le monde. Dans un entretien avec Anton Uspensky d’ONU Info, l’experte exprime ses inquiétudes concernant la santé mentale et physique de M. Assange et souligne que « le monde suit cette affaire de très près ».
Les inquiétudes liées à la santé de Julian Assange
Mme Edwards, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la torture, appelle les autorités britanniques à « suspendre toute extradition éventuelle » de peur que la santé de M. Assange ne soit « irrémédiablement compromise » par l’extradition. Elle met en avant les problèmes de santé mentale et les risques de suicide auxquels M. Assange pourrait faire face en cas d’extradition vers les États-Unis.
Les raisons juridiques et relatives aux droits de l’homme contre l’extradition
Mme Edwards explique que l’extradition de M. Assange serait contraire aux obligations du Royaume-Uni en vertu de l’article 3 de la Convention des Nations Unies contre la torture et de la Convention européenne des droits de l’homme. Elle souligne notamment trois raisons principales d’inquiétude : le trouble dépressif de M. Assange, les conditions de détention aux États-Unis et la peine de 175 ans à laquelle il est confronté.
Les conditions actuelles de détention de Julian Assange
La Rapporteure spéciale n’a pas pu commenter les conditions actuelles de détention de M. Assange, car elle n’a pas effectué de visite officielle à la prison de Belmarsh. Elle souligne cependant les règles Nelson Mandela qui considèrent que 15 jours d’isolement équivalent à de la torture, ce qui rend inquiétante toute forme d’isolement prolongé.
Le message aux autorités britanniques
Mme Edwards lance un appel aux tribunaux britanniques pour suspendre l’extradition de M. Assange. Elle souligne l’importance de trouver une solution qui tienne compte de la santé et du bien-être de M. Assange. Elle insiste sur le fait que cette affaire est la dernière possibilité d’appel pour M. Assange.
Les conséquences pour la liberté de la presse et le journalisme
Mme Edwards estime que l’extradition de M. Assange pourrait créer un précédent dangereux pour la liberté de la presse et le journalisme dans le monde entier. Elle souligne l’importance de protéger les lanceurs d’alerte et de mettre à jour les lois sur la sécurité nationale pour refléter les normes du 21e siècle en matière de droits de l’homme.