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Yaïr Lapid, chef de l’opposition, change d’avis sur le remplacement du Premier ministre
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a effectué un revirement à 180 degrès en l’espace de 24 heures. Interrogé sur Galei Tsahal mardi, il avait répondu à la question de savoir s’il fallait remplacer dès à présent le chef du gouvernement. Le lendemain (mercredi), Lapid était invité sur le plateau de N12 et a donné une réponse contradictoire. Il estime qu’il faut remplacer le Premier ministre pendant la guerre, car le gouvernement ne fonctionne pas et qu’il n’a plus la confiance du public. Il propose qu’un autre Premier ministre issu du Likoud prenne la relève.
Interrogé sur son changement à 180 degrès en l’espace d’une journée, Lapid s’est défendu en expliquant que jusqu’à maintenant il s’était retenu mais qu’au bout de 40 jours de guerre, il ne pouvait plus se taire. Cependant, il a eu du mal à répondre à la question de la journaliste concernant son changement d’opinion.
Les réactions des entités politiques
Au sein de la coalition au pouvoir, des voix s’élèvent également contre Netanyahou ces derniers jours. La députée Galit Distel Atbaryan, qui était l’un des soutiens les plus fervents du Premier ministre, exprime sa colère et sa déception envers Netanyahou dans un échange privé qui a fuité dans la presse. Elle estime que les jours du gouvernement sont comptés et que des dispositions doivent être prises dès la fin de la guerre.
D’autres voix s’élèvent au sein de la coalition pour appeler à des élections immédiatement après la guerre. Yoav Ben Tsur, ministre du Travail, affirme que Netanyahou sera obligé de faire des élections dans les 90 jours. Le député Itshak Kroizer va également dans ce sens, en estimant que le gouvernement devrait rendre son mandat à la fin de la guerre et que le peuple décidera qui dirigera le pays.
Réactions sur les réseaux sociaux arabes
Les déclarations du chef de l’opposition ont été reprises avec enthousiasme sur les réseaux sociaux arabes, soulignant un intérêt de la communauté arabe pour le changement de leadership en Israël.
Il convient de noter qu’au sein même de la coalition, des voix s’élèvent contre Netanyahou ces derniers jours. A la différence importante qu’ils n’appellent pas à le renvoyer immédiatement, estimant que cela serait irresponsable, mais à prendre des dispositions dès la fin de la guerre.
Ainsi, la députée Galit Distel Atbaryan (Likoud), qui était l’un des soutiens les plus fervents du Premier ministre, a fait part de sa colère et de sa déception, dans un échange privé qui a fuité dans la presse: ”J’ai beaucoup de colère envers Netanyahou. Cette colère me consume de l’intérieur. Je ne sais pas à quel point il m’a brisée mais je fais d’énormes efforts pour me taire parce que l’existence d’Israël est menacée. Netanyahou est une personne complexe, il n’est pas le diable que tu décris et il s’avère qu’il n’est pas non plus l’ange que j’admirais. Compliqué, la réalité est compliquée”.
Elle écrit encore: ”Evidemment, nous sommes responsables, c’est pour cela que j’ai démissionné dès le lendemain de la claque de ce samedi noir (de son poste de ministre, ndlr). Les jours de ce gouvernement sont comptés, c’est clair. Jusqu’à ce samedi noir j’étais convaincue que Netanyahou était le Monsieur Sécurité. Son intérêt suprême est de mener le pays à la victoire, c’est pourquoi, je ne le soupçonne pas de prendre en compte des calculs étrangers”.
Autre voix qui commence à émerger au sein de la coalition, celle qui appelle à des élections immédiatement après la guerre. Ainsi, Yoav Ben Tsur (Shass), le ministre du Travail a affirmé que les élections devront être anticipées après la guerre: ”Netanyahou sera obligé de faire des élections dans les 90 jours, avant même que se réunisse une commission d’enquête. Pour moi, c’est Netanyahou qui doit initier ces élections. On ne peut pas continuer ainsi. Le peuple dira son mot et nous verrons si Netanyahou reçoit le mandat à nouveau. Après un tel événement aussi grave, le peuple doit être consulté”.
Le député Itshak Kroizer (Otsma Yehoudit) va également dans ce sens: ”Je pense qu’à la fin de la guerre, ce gouvernement doit rendre son mandat et le peuple décidera qui dirigera le pays”. Kroizer a rappelé que, pour le moment, il convient d’être unis derrière les politiques et les services de sécurité, l’armée et les renseignements pour remporter la victoire.