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Perennisation de la publicité pour le cinéma à la télévision
La publicité pour le cinéma à la télévision, qui était interdite jusqu’en 2020 puis en test pendant quatre ans, est désormais pérennisée dans la loi. Un décret a été publié au Journal officiel le 6 avril. Ce décret prévoit également une expérimentation de deux ans pour un autre secteur également interdit à la télévision : l’édition littéraire.
Satisfaction du Syndicat national de la publicité télévisée
Le Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV) est satisfait de ces évolutions. Il cite une étude d’impact de la direction générale des médias et des industries culturelles (une des directions du ministère de la culture) qui a montré que la télévision amenait de nouveaux téléspectateurs dans les salles de cinéma sans surcoût pour les distributeurs. Le SNPTV espère le même effet positif pour le soutien à la lecture, notamment chez les plus jeunes.
Un rapport d’impact promis par le gouvernement
Le gouvernement a promis un rapport d’impact de cette mesure sur le secteur de l’industrie du livre. Ce rapport compte rendre compte de manière transparente et concertée de l’impact en matière de transferts de budgets publicitaires, selon le communiqué du ministère de la culture publié le samedi matin.
Préoccupations des secteurs de la presse écrite et de la radio
Les secteurs de la presse écrite et de la radio voient d’un mauvais œil cette évolution. Pierre Petillault, directeur général de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG), craint que certains titres comme Libération ou Le Parisien ne fassent les frais de cette évolution, déplorant ainsi le choix de fragiliser un secteur déjà fébrile.
Un appel à protéger la radio de la publicité
Christophe Schalk, président du Syndicat des radios indépendantes (Sirti), exhorte à ne pas « déshabiller la radio pour la télévision ». Il anticipe déjà les prochains combats à mener si l’interdiction de la publicité des promotions de la grande distribution à la télévision venait à évoluer. Selon lui, la grande distribution est stratégique pour la radio, représentant 50 % de leur chiffre d’affaires publicitaire. L’APIG, le Sirti, l’UPE, Lagardère Radio et NRJ Group ont déjà mis en garde contre une éventuelle ouverture de la publicité en faveur des offres promotionnelles de la distribution en télévision, alertant sur les conséquences irrémédiables pour le pluralisme des médias.
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