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Tucker Carlson n’est pas n’importe qui
Il a 54 ans et pendant 15 ans, il a présenté, tous les soirs, les infos de 20 heures, sur la très conservatrice chaîne… Fox News.
Seulement voilà, l’année dernière, Rupert Murdoch, le patron de la Fox, l’a flanqué dehors, par la peau des fesses car il a menti à l’antenne. Eh oui, celui qui soutient ouvertement Donald Trump, a affirmé que durant la dernière élection présidentielle, les machines à décompter les votes avaient été truquées.
L’entreprise qui les fabrique a instantanément traîné Fox News devant les tribunaux et la chaîne a été condamnée à lui verser 787 millions de dollars. Aïe. Viré de la télé, le journaliste menteur et partisan est donc allé se faire voir ailleurs. Sur internet, précisément.
Il y a créé son propre site et c’est donc… à lui que Vladimir Poutine aurait choisi de se confier.
C’est très préoccupant pour l’équilibre médiatique parce que ce qu’incarne Tucker Carlson, aujourd’hui, c’est le rejet le plus absolu des grands médias traditionnels.
Jugez plutôt : dans la vidéo qu’il a postée avant-hier, il affirme, par exemple, que tous les journalistes occidentaux sont des menteurs : « Leurs médias sont corrompus, ils mentent à leurs lecteurs et à leurs téléspectateurs. »
Un message clair de Poutine
Et il explique, aussi, qu’auncun d’entre eux n’a le souci de l’équilibre, puisque personne n’accepte d’offrir la parole au président… russe : « Pas un seul journaliste occidental n’a pris la peine d’interviewer le président du pays impliqué dans ce conflit, Vladimir Poutine. »
Mais le plus intéressant, c’est bien sûr le choix qu’a fait Vladimir Poutine et la portée qu’il convient de lui donner. Car en acceptant de se livrer à ce journaliste-là… un journaliste qui conspue, à ce point, les grands médias. Qui soutien ouvertement Donald Trump. Et qui rencontre un succès phénoménal sur un canal de diffusion… totalement alternatif, le chef du Kremlin envoi un message extrêmement clair : il vient dire à la face du monde qu’il est parfaitement possible de se passer des médias institutionnels, qu’il compte bien peser sur l’élection américaine et que le populisme est infiniment plus séduisant que le journalisme !
Enfin, et parce qu’il n’en est plus à un paradoxe près, Poutine choisit d’accorder une interview… qui devrait être diffusée, tard ce soir… sur X. X, une plateforme qu’il a faite interdire… dans toute la Russie.