# Les traitements interdits dans les eaux minérales
## Une révélation de Nestlé
Le groupe Nestlé a récemment admis que près d’un tiers des marques d’eaux minérales en France ont recours à des traitements interdits. Cette information est tirée d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis au gouvernement français en juillet 2022. Selon Le Monde et Radio France, qui citent ce rapport, environ 30% des désignations commerciales des eaux minérales subissent des traitements non conformes. Les inspecteurs de l’Igas estiment même que ce pourcentage sous-estime le phénomène et que l’ensemble des producteurs d’eaux minérales sont concernés.
## Des risques pour la santé ?
Le gouvernement affirme qu’aucun risque sanitaire lié à la qualité des eaux embouteillées n’a été identifié jusqu’à présent. Cependant, selon les inspecteurs de l’Igas, bien que le niveau de conformité soit élevé pour les eaux en bouteille, il ne serait pas prudent de conclure à la maîtrise parfaite du risque sanitaire, notamment en ce qui concerne le risque microbiologique.
## Des enquêtes en cours
Face à ces révélations, une mission d’inspection des usines de conditionnement d’eaux minérales naturelles et d’eaux de source a été confiée à l’Igas. Cette décision a été prise après que Nestlé ait reconnu, à l’été 2021, des pratiques de traitements non-conformes sur ses sites de production. De plus, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Cusset visant des faits de tromperie dans une usine du groupe Sources Alma, qui produit plusieurs marques d’eaux en bouteilles en France. Une autre enquête judiciaire a également été ouverte, cette fois-ci visant le groupe Nestlé Waters pour des manquements à la réglementation.
## Les techniques interdites
Il est important de noter que les techniques de purification telles que les filtres à charbon actifs ou les ultraviolets sont autorisées pour l’eau du robinet ou les « eaux rendues potables par traitements », mais elles sont interdites pour les eaux minérales naturelles ou les eaux de source. L’utilisation de ces techniques non autorisées constitue donc une infraction à la réglementation en vigueur.
## Confidentialité des données
Le rapport de l’Igas contient des données relevant du secret des affaires, selon une source gouvernementale. Cependant, des informations supplémentaires sur cette affaire pourraient être disponibles à mesure que les enquêtes progressent.