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Le « happy slapping » : une forme de cyberharcèlement
Le « happy slapping » est une forme de cyberharcèlement, qui consiste à filmer une agression physique et à ensuite publier les images sur les réseaux sociaux. Double peine pour la victime qui non seulement subit une agression mais aussi une humiliation sur Internet. Le Code pénal français considère depuis 2007 que le « happy slapping » est un « acte de complicité des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne ». Les personnes responsables de ce type de harcèlement peuvent écoper d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Agression d’une collégienne de 14 ans
Il s’agit d’un phénomène apparu à la fin des années 2000 et qui refait surface suite à l’agression d’une collégienne française de 14 ans publiée sur les réseaux sociaux. L’adolescente a été passée à tabac par cinq autres jeunes filles, qui lui auraient tendu un « guet-apens », explique la procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard. La victime a reçu « des coups de poing et de pied sur le visage et l’ensemble du corps » et a été « projetée au sol » avant d’être à nouveau « frappée ».
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux
« Il apparaît que deux des auteurs ont filmé la scène tout en participant aux violences », ajoute la procureure. « Les vidéos ont été quasiment simultanément diffusées sur les réseaux sociaux, phénomène dit du ‘happy slapping' », poursuit-elle. Un phénomène qui ne désemplit malheureusement pas et provoque fréquemment de nouvelles victimes sur les plateformes comme Snapchat, X et Instagram.