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Lorsque le footballeur avait reçu le Ballon d’Or, les politiques s’étaient précipités
Souvenons-nous. Le 17 octobre 2022, Karim Benzema reçoit le Ballon d’Or, il est le cinquième joueur de foot français à recevoir cette récompense suprême. Il ne faut guère attendre pour qu’un tweet étonnant fasse énormément réagir sur les réseaux sociaux.
« KB9 ! » C’est le surnom du joueur composé de ses initiales et de son numéro de maillot. Dans la foulée, un second tweet : « Deux lettres et un chiffre qui resteront dans l’histoire du football. 24 ans après Zidane, Karim Benzema ramène un nouveau Ballon d’or à la France. Félicitations à lui ! ». L’auteur est un grand passionné de foot qui se trouve être président de la République. Emmanuel Macron n’a pas le monopole de cette passion.
Un peu plus tard, c’est le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui réagit sur son compte Twitter. En postant une photo de Karim Benzema, l’homme politique écrit : « Dans la légende. #Nueve #BallonDor »
Benzema ce héros, Benzema ce modèle
Lorsque la polémique sur le ramadan rattrape le milieu footballistique au mois d’avril dernier, la ministre des Sports cherche l’apaisement et trouve le bon exemple : « Je pense qu’il y a une analyse de l’état de forme, de la manière dont la participation de ces joueurs se compare par rapport à d’autres joueurs dans l’équipe. On a vu qu’un Benzema avait très bien performé, donc ceci est relatif et dépend des athlètes. »
Le silence radio des politiques face aux propos de Benzema sur Gaza
Dimanche, Karim Benzema, qui joue désormais en Arabie saoudite, a publié un tweet dans lequel il évoque « les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants ». Une semaine plus tôt, lors de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, il n’avait pas eu un mot pour les victimes.
Silence radio. Benzema ? Connais pas. Il ne se trouve plus personne au sein de l’exécutif pour réagir. Seul Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, décroche son téléphone pour faire part de sa réaction sur Europe 1 : « Qu’il ait une pensée pour la cause palestinienne » ne le choque pas, mais le Vendéen lui demande de « faire un autre tweet en condamnant avec la plus grande fermeté ce crime contre l’humanité ». Et Eric Zemmour n’a pas laissé passer l’occasion, dimanche soir sur BFM : « Benzema, je ne l’avais pas vu faire un tweet pour s’apitoyer, comme un être humain, sur les bébés israéliens qui avaient été éventrés ou même, comme un Français, sur ce pauvre Dominique Bernard. » En football comme en politique, il arrive qu’on marque des buts contre son camp.