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Impact des réseaux sociaux sur les comportements médicaux
Rechercher des informations liées à la santé via les réseaux sociaux augmente les comportements médicaux à risque, et est associé à de moindres connaissances en matière de santé. Selon une étude de la Fondation Descartes publiée par Franceinfo avec le magazine L’Express, les internautes qui utilisent en priorité TikTok ou YouTube pour s’informer sur l’actualité médicale sont par exemple plus nombreux à ne pas vouloir se faire vacciner.
Davantage contre les vaccins et pour les thérapies alternatives
Cette étude révèle que les Français qui s’informent « souvent » à « très souvent » sur des sujets de santé via YouTube sont quasiment trois fois plus nombreux à avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d’une thérapie alternative. Idem pour ceux qui s’informent sur TikTok, là aussi, ils sont presque trois fois plus nombreux à avoir déjà refusé un vaccin recommandé pour eux-mêmes et/ou leurs enfants, hors Covid-19. Chez ceux qui utilisent les groupes de messagerie Telegram, il y a deux fois plus d’internautes qui reconnaissent avoir refusé le vaccin contre le Covid-19.
« La proportion d’informations de mauvaise qualité sur les sujets de santé, en particulier sur la vaccination, mais pas seulement, sur la nutrition, sur les cancers, etc, est plus grande sur les réseaux sociaux qu’elle ne l’est dans d’autres canaux d’information », souligne Laurent Cordonnier, sociologue et directeur de la recherche à la Fondation Descartes.
Le chocolat noir pour soigner les dépressions sévères, une fausse croyance répandue via Facebook
« Les faibles connaissances en santé et comportements médicaux à risque sont également liés à une sensibilité marquée aux thérapies alternatives et à l’ésotérisme », écrit la Fondation. Une croyance répandue est celle selon laquelle le chocolat noir pourrait soigner des troubles mentaux graves tels que la dépression. Cette croyance est adoptée par plus de 50 % de la population sondée et est corrélée à l’utilisation des réseaux sociaux.
Le médecin, première source d’information pour 40 % des Français
En moyenne, 10 à 14 % des personnes interrogées disent utiliser régulièrement Facebook, YouTube ou Instagram pour s’informer sur des sujets de santé. La principale source d’information reste tout de même le médecin, dans 40 % des cas. Cependant, la part des réseaux sociaux dans l’information santé ne cesse de grandir. La Fondation Descartes suggère donc que ces plateformes favorisent la diffusion de contenus de santé de qualité, reconnus par les institutions scientifiques et médicales.