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La campagne publicitaire d’Ebra suscite l’indignation du SNJ
Le 10 octobre, le SNJ a dénoncé dans un communiqué la campagne publicitaire lancée par le groupe Ebra en partenariat avec l’agence de communication TBWA. Cette campagne vise à promouvoir la nouvelle identité et la marque d’envergure du groupe Ebra, qui est entièrement détenu par le Crédit Mutuel. Le groupe édite neuf titres de presse quotidienne régionale couvrant la majeure partie de l’est du pays. Le SNJ critique cette campagne, qui selon lui signifie la capitulation du journalisme et le sacrifice de l’information au profit des puissances financières.
L’indignation du Syndicat national des journalistes
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) s’indigne de cette campagne de communication lancée par le groupe Ebra. Dans un communiqué, le SNJ remet en question les valeurs de la presse quotidienne régionale mises en avant par Ebra. Le syndicat se demande si Ebra travaille réellement pour les collectivités locales et les entreprises, ou s’il est en train de sacrifier l’indépendance et la véracité de l’information au profit de la communication institutionnelle et des intérêts commerciaux. Le SNJ voit dans cette campagne la mort de l’information et la remise en cause des principes fondamentaux du journalisme.
Le fonctionnement de la campagne publicitaire
Cette campagne publicitaire, lancée par Ebra, a été diffusée dans les différents titres de presse du groupe. Elle se présente sous la forme d’articles, ou plutôt de communiqués, signés de « la rédaction ». Ces articles font mine d’interviewer le président d’Ebra, Philippe Carli. Ils mettent en avant la volonté du groupe de consolider son rôle de créateur de liens entre ses différents publics, dont les lecteurs, les acteurs locaux, les collectivités et les annonceurs.
Une page internet illustrative de la politique « éditoriale »
La page internet de l’article met en lumière la politique « éditoriale » d’Ebra. On y trouve les visuels de la campagne publicitaire, ainsi qu’une multitude de contenus sponsorisés provenant de marques, d’agences publicitaires et d’autres titres de presse. Cette page internet offre un véritable supermarché de contenus publicitaires, entourant seulement quelques articles du journal.
Un journalisme d’investigation exhaustif
Le journaliste indépendant Franck Dépretz a réalisé une enquête approfondie sur le fonctionnement du groupe de presse Ebra, publiée en plusieurs volets sur Blast. Cette enquête révèle les manifestations concrètes de la marchandisation de l’information au sein du groupe, ainsi que le « management par la peur » et les conséquences néfastes sur les salariés. Elle évoque également le suicide d’une journaliste, Chantal Dou-Heitz, et met en lumière le patron d’Ebra et ses pratiques. Cette enquête documente la dérive du groupe de presse et met en évidence la nécessité de défendre un journalisme indépendant et de qualité.
Un appel à repenser l’information
Alors que se tiennent les États généraux de l’information, l’étude de la mise à mort du journalisme et des journalistes par un grand groupe de presse régionale contrôlé par une banque met en lumière la nécessité de repenser l’information et de garantir l’indépendance et la fiabilité de cette dernière. Cette enquête est un appel à refuser la marchandisation de l’information et à défendre un journalisme libre et indépendant.
Source: Acrimed