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Le rapport Prenez soin de vous, du Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme de 2022, révèle que «56 % des travailleurs des médias canadiens ont déclaré avoir été harcelés ou menacés sur les médias sociaux».
Une réalité préoccupante
L’enquête, menée sous les conseils d’Anthony Feinstein, parle d’une «haine des médias», une réalité qui a déjà fait couler de l’encre auparavant, notamment lors des manifestations du «Convoi de la liberté».
Des journalistes victimes de harcèlement
«Les journalistes sont ciblés de manière très vicieuse par plusieurs personnes en colère, rapporte Anthony Feinstein. Le harcèlement des journalistes canadiens est incroyable. C’est stupéfiant de voir le degré de haine dont [ils] sont victimes. Dans un pays sain et civilisé comme le Canada, il y a beaucoup de colère, et ils deviennent un paratonnerre.»
La pression des médias sociaux
En 2024, difficile d’y échapper. Pour Nafissa Ismail, professeure de psychologie à l’Université d’Ottawa, «il y a beaucoup de pression pour les journalistes au niveau des médias sociaux, d’être actifs, d’être connus, d’avoir des [abonnés]. Ça les aide aussi dans leur carrière».
L’intolérance du public
«On veut une présence dans les médias sociaux, et on a besoin de cette présence-là. Mais en même temps, on dirait que le public, surtout depuis la pandémie, est devenu assez intolérant. Dans ses propos, [les gens] deviennent aussi un peu plus agressifs, un peu plus directs. Surtout depuis la pandémie.»