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Les fausses nouvelles liées aux élections sont une grande préoccupation
Une patate chaude : Craignez-vous l’impact de la désinformation en ligne ? Selon une enquête mondiale des Nations Unies, c’est une chose qui inquiète 85% des gens, un peu moins que les 87% de ceux qui pensent que cela a déjà nui à la politique de leur pays.
Enquête sur la désinformation en ligne
L’UNESCO, l’organisme culturel des Nations Unies, a commandé une enquête à Ipsos auprès de 8 000 personnes dans 16 pays qui doivent organiser des élections l’année prochaine, dont l’Autriche, la Croatie, les États-Unis, l’Algérie, le Mexique, le Ghana et l’Inde.
Les médias sociaux comme principale source d’information
Le rapport souligne l’importance croissante des médias sociaux comme source d’information quotidienne au cours des 15 dernières années. En moyenne, 56 % des internautes s’informent principalement sur ces plateformes, bien plus que sur la télévision (44 %) ou sur les sites médiatiques (29 %), les moins de 35 ans étant plus susceptibles d’utiliser les réseaux sociaux pour s’informer que les plus de 55 ans.
Faible confiance en la crédibilité des médias sociaux
Ironiquement, bien qu’ils soient la principale source d’information dans pratiquement tous les pays, les médias sociaux restent la deuxième source d’information la moins fiable. Seuls 50 % ont confiance dans la crédibilité et la qualité de l’information diffusée sur ces plateformes, contre 66 % pour la télévision, 63 % pour la radio et 57 % pour les sites et applications médiatiques. Seuls les grands groupes ou communautés sur les applications de messagerie en ligne étaient moins fiables (45 %) que les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux et la désinformation
Par ailleurs, près des deux tiers (68 %) des internautes en moyenne déclarent que les réseaux sociaux sont le lieu où la désinformation est la plus répandue, devant les applications de messagerie en ligne (38 %) et les sites/applications de médias (20 %).
Le discours de haine en ligne
Le discours de haine est depuis longtemps un problème en ligne, avec 68 % des participants à l’enquête déclarant l’avoir vu en ligne. Le pourcentage est plus élevé pour les moins de 35 ans : 75 %. Près de neuf personnes sur dix ont déclaré souhaiter que les gouvernements et les régulateurs, ainsi que les plateformes elles-mêmes, prennent des mesures contre les discours de haine et l’ingérence dans les élections.
Plan d’action de l’UNESCO
L’UNESCO a publié un plan d’action pour résoudre ce problème. Il fait suite à un processus de consultation de 18 mois qui a impliqué 10 000 contributions provenant de 134 pays.
Principes du plan d’action
Les principes du plan incluent l’emploi de plateformes de médias sociaux employant des équipes de modérateurs qualifiés et la transparence du processus, en particulier lorsqu’il est automatisé à l’aide d’algorithmes. De plus, des régulateurs publics doivent être établis partout. Parallèlement aux plateformes elles-mêmes, ces régulateurs doivent prendre des mesures plus strictes lors des élections.
Le rôle des plateformes de médias sociaux
« La technologie numérique a permis d’immenses progrès en matière de liberté d’expression. Mais les plateformes de médias sociaux ont également accéléré et amplifié la propagation de fausses informations et de discours de haine, posant des risques majeurs pour la cohésion, la paix et la stabilité de la société », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. « Pour protéger l’accès à l’information, nous devons réglementer ces plateformes sans tarder, tout en protégeant la liberté d’expression et les droits de l’homme. »
Influence des médias sociaux et de l’IA générative sur les élections
Alors que les médias sociaux sont accusés d’être utilisés pour influencer les élections depuis 2016, la tendance la plus récente consiste à combiner cette pratique avec l’IA générative. Microsoft a averti en septembre que des agents chinois utilisaient la technologie à cette fin, créant des images (comme celle ci-dessus) et d’autres contenus axés sur des sujets politiquement controversés, notamment la violence armée et le dénigrement des personnalités et symboles politiques américains.
La difficulté de contrer les fausses informations en ligne
En fin de compte, cependant, le plus grand défi auquel sont confrontées les entreprises et les organisations qui s’efforcent de prouver que ce que vous lisez en ligne est faux est le grand nombre de personnes qui refusent tout simplement de croire le contraire, malgré ce que montrent les preuves.