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Les nouvelles mesures de l’Union européenne pour lutter contre la désinformation en ligne
À l’approche des élections, l’Union européenne (UE) souhaite prendre des mesures pour réduire les risques de désinformation sur les grandes plateformes en ligne. Ces mesures seront applicables dans le cadre du Digital Services Act (DSA).
Des élections sous haute surveillance
Le nouveau Parlement européen sera élu du 6 au 9 juin prochain, mais la menace de la désinformation plane sur le scrutin. Outre la prolifération de deepfakes de plus en plus réalistes grâce à l’intelligence artificielle (IA) générative, les autorités s’inquiètent également d’une possible ingérence étrangère.
Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a déclaré devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale : « Nous sommes très attentifs à ce qui se passe actuellement en Ukraine, et les élections européennes vont constituer un enjeu et une cible importants pour certains de nos concurrents étrangers ».
Pour faire face à ces défis, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche sont invités à mettre en place des équipes spécialisées dans l’examen des risques de désinformation dans 23 langues différentes à travers l’UE. De plus, ils doivent démontrer qu’ils travaillent en étroite collaboration avec des agents de cybersécurité dans les 27 États membres.
TikTok, Meta et Google ont récemment annoncé qu’ils prendraient diverses mesures pour contrer la désinformation et la propagation de contenus générés par l’intelligence artificielle.
La fin de l’autorégulation
Selon Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, il est crucial que les grandes plateformes prennent des mesures pour atténuer les risques liés aux processus électoraux, surtout dans une année marquée par de nombreuses élections à travers le monde.
Le code de conduite qui découlera du Digital Services Act sera applicable dès son adoption. Cette réglementation européenne vise à protéger les utilisateurs de contenus illicites ou préjudiciables. Les entreprises qui ne respectent pas ces règles s’exposent à des amendes pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d’affaires mondial.
Avec cette initiative, l’UE renforce davantage sa régulation des géants technologiques qui ont longtemps été critiqués pour la diffusion incontrôlée de fausses informations.

