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Son champ d’action élargi
Une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes
Son champ d’action ne se limitera pas au grand écran. La commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma, dont la création sera formellement approuvée le 2 mai à l’Assemblée, enquêtera également sur la situation dans l’audiovisuel et la publicité et sur les violences subies par les majeurs, a annoncé mardi la députée Francesca Pasquini.
Une demande formulée par Francesca Pasquini
Francesca Pasquini avait déposé le 14 mars une proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête chargée « d’évaluer la situation des mineurs qui travaillent au sein des industries du cinéma, du spectacle vivant et de la mode », « d’identifier les mécanismes et les défaillances permettant d’éventuels abus et violences » sur ces enfants et de « faire des recommandations ».
Secteurs concernés par l’enquête
La commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée a approuvé mardi la création de cette commission d’enquête, en en élargissant le champ d’investigation. Elle sera ainsi amenée à enquêter sur la situation des mineurs et des majeurs évoluant au sein des secteurs du cinéma, du spectacle vivant, de la mode, mais aussi de l’audiovisuel et de la publicité ; et ce au cours de leur pratique professionnelle comme « dans les formations et dans les établissements préparant aux métiers exercés ».
Examen de la proposition de résolution
La proposition de résolution de Francesca Pasquini, cosignée par 75 parlementaires de neuf groupes politiques différents, sera examinée dans l’hémicycle le 2 mai. La création de cette commission d’enquête répond à une demande de l’actrice Judith Godrèche, devenue la figure de proue de la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants dans le secteur de la création cinématographique depuis qu’elle a porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits remontant à son adolescence.
Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris. Les deux réalisateurs ont réfuté par la voix de leurs avocats respectifs les accusations lancées contre eux.