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Gag indémodable : l’Arcom arroseur arrosé
L’Arcom, organisme de régulation des médias, est lui-même régulé par l’Observatoire du journalisme (OJIM). Ce dernier a récemment demandé au président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, de veiller au respect du pluralisme politique dans les médias régulés tels que France 2, France 3, Arte, TF1, BFM, RMC, etc. En effet, l’OJIM constate un déséquilibre flagrant dans la représentation des différents courants de pensée et d’opinion parmi les invités politiques, les chroniqueurs et les animateurs sur ces chaînes.
Des exemples concrets
L’OJIM ne se contente pas de simples impressions et souhaite s’appuyer sur des données chiffrées. Par exemple, une étude a été menée sur les émissions de l’Instant M sur France Inter, qui a révélé un déséquilibre flagrant en faveur de la gauche et de l’extrême gauche par rapport à la droite et l’extrême droite. De même, l’animateur de l’émission Quotidien sur TMC a ouvertement déclaré son refus d’inviter des représentants du Rassemblement national ou de Reconquête, et accorde peu de temps de parole à ces partis, malgré leur poids électoral.
Une liberté d’expression en danger
L’OJIM dénonce une instrumentalisation partisane du principe de pluralisme par Reporters sans frontières (RSF) et le Conseil d’État. RSF a saisi le Conseil d’État pour dénoncer l’absence de pluralisme sur CNews, sans mentionner les déséquilibres sur les autres chaînes de radio et de télévision. Selon l’OJIM, cette démarche serait motivée par la montée en puissance de médias qui s’écartent de la doxa. De plus, l’OJIM rappelle que le mercato des fréquences télévisées se déroulera bientôt, avec la possible candidature de Xavier Niel et Rodolphe Saadé, soutenus par les milieux favorables à Emmanuel Macron.
Il est donc essentiel de préserver les espaces de liberté d’expression dans les médias.