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Les fake news ne datent pas d’hier, mais la situation est pire que jamais
Charles Péguy disait « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit », pour rappeler que les fake news existent depuis longtemps. Cependant, la situation actuelle est sans doute pire que jamais.
La virtualisation du monde et ses conséquences
Aujourd’hui, la circulation des images et des informations est devenue vertigineuse, créant un flux ininterrompu de commentaires et d’humeurs qui noient les faits. Géraldine Muhlmann parle de la virtualisation du monde, qui est selon elle responsable de cette situation.
La trajectoire de Géraldine Muhlmann
Géraldine Muhlmann est agrégée de philosophie et de sciences politiques. Elle enseigne l’histoire du journalisme à l’université Paris-Panthéon-Assas et anime une émission sur France Culture.
Une définition sensible des faits
Pour Géraldine Muhlmann, un fait est fondamentalement sensible, il peut être perçu par les sens et partagé avec autrui. Cependant, elle constate que l’idée qu’il n’y ait rien de commun et que chacun construise sa propre réalité circule de nos jours.
La nécessité du même référentiel pour un débat démocratique
La conflictualité est essentielle à la démocratie, mais il est nécessaire de parler de la même chose pour qu’il y ait un réel débat.
Le paradoxe de la virtualisation du monde
Malgré la possibilité de conversation accrue grâce aux réseaux sociaux, la perspective d’un monde commun est remise en cause. Les faits inconfortables sont souvent écartés au profit de ceux qui correspondent à nos opinions.