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La Commission européenne adopte des règles pour rendre les plateformes numériques moins addictives
La Commission européenne a récemment adopté un texte visant à encadrer de manière plus stricte les dispositifs techniques utilisés par les géants du numérique pour inciter les individus à passer plus de temps sur leurs plateformes. Les députés estiment que les réglementations existantes, telles que le règlement sur les services numériques (DSA) et la loi sur l’intelligence artificielle (AI Act), ne sont pas suffisantes pour réguler cette question de la conception addictive. Par conséquent, ils appellent à combler les lacunes juridiques et à présenter une nouvelle législation sur le sujet.
La députée Kim Van Sparrentak a déclaré que l’autodiscipline ne peut pas vaincre la conception addictive à laquelle nous sommes tous soumis aujourd’hui. L’utilisation problématique des smartphones a un impact sur la capacité d’attention et le développement du cerveau, en particulier chez les jeunes. Il s’agit d’un défi majeur de notre époque qui aura un impact énorme sur les générations futures si aucune mesure n’est prise.
Imposer des bonnes pratiques de conception
Le texte adopté vise à réguler le caractère addictif de certains services numériques tels que les réseaux sociaux, les jeux en ligne et les services de streaming. Il accuse ces plateformes d’exploiter les vulnérabilités des utilisateurs pour capter leur attention et monétiser leurs données. Les députés reconnaissent que les réseaux sociaux peuvent avoir des aspects positifs, mais ils s’inquiètent des dommages que la conception addictive de ces plateformes peut causer aux individus, en particulier chez les enfants et les adolescents. Ils appellent donc à renforcer la régulation dans ce domaine.
Les députés proposent la création d’une liste de bonnes pratiques de conception qui obligeraient les entreprises à développer des produits et services numériques éthiques et équitables dès leur conception. Parmi ces bonnes pratiques, ils souhaitent l’instauration d’un « droit à ne pas être dérangé » numériquement, la possibilité d’un flux chronologique et la désactivation des notifications par défaut. La Commission examine également la nécessité d’une éducation plus approfondie sur les réseaux sociaux et le numérique en général. Elle étudie également la possibilité de modifier certaines législations sur la protection des consommateurs afin de garantir un niveau élevé de protection dans l’environnement numérique.
Compléments d’informations sur les entités nommées
Le règlement sur les services numériques (DSA) est une législation proposée par la Commission européenne pour réglementer les services en ligne et leur responsabilité dans la diffusion de contenus illicites ou préjudiciables. Il vise également à renforcer la concurrence et la transparence sur les plateformes numériques.
La loi sur l’intelligence artificielle (AI Act) est une proposition législative de l’Union européenne visant à réguler l’utilisation de l’intelligence artificielle dans divers domaines, tels que les véhicules autonomes, l’administration publique et la reconnaissance faciale.