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Rejet et expulsion d’un journaliste algérien à l’aéroport d’Alger
Le journaliste algérien Farid Alilat aurait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l’aéroport d’Alger, avant d’être expulsé vers Paris. Cette expulsion survient malgré le fait que le journaliste soit établi en France depuis 2004 et qu’il se rende régulièrement en Algérie.
Farid Alilat a expliqué dans une publication sur Facebook qu’il avait été interrogé sur ses articles ainsi que sur la ligne éditoriale de son journal lors de sa détention. Les autorités ont également fouillé ses téléphones et son ordinateur. Les raisons de cette expulsion n’ont pas été communiquées par les autorités algériennes.
Un journaliste habitué à se rendre en Algérie
Farid Alilat, qui dispose d’une carte de séjour en France, se rendait régulièrement en Algérie pour son travail. Il a souligné qu’il n’avait jamais eu de problème lors de ses précédents voyages et a partagé son dernier séjour en Algérie qui remonte à décembre 2023.
Condammation de l’expulsion par Reporters sans frontières
L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné cette expulsion, la qualifiant d’«expulsion sans justification» et dénonçant une «entrave inacceptable à la liberté de la presse». Les autorités algériennes n’ont fait aucun commentaire sur cette affaire.
Jeune Afrique, un journal critiqué en Algérie
Jeune Afrique, hebdomadaire auquel Farid Alilat collabore, est souvent critiqué par les médias officiels algériens. Il est accusé d’être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l’Algérie, et de nombreux de ses numéros ont été censurés dans le pays ces dernières années.