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Conditions de vie et de travail précaires pour les professionnels des médias privés du Niger
Une déclaration de presse dénonce les conditions de vie et de travail des journalistes
Le bureau exécutif du Syndicat national des professionnels de la presse écrite et audiovisuelle du Niger (SYNAPPEAN) a récemment publié une déclaration concernant les conditions de vie et de travail des journalistes. Cette déclaration fait suite à une période de précarité alarmante caractérisée par des mois d’arriérés de salaires, allant d’un mois à plus d’un an. Les médias privés du Niger ont en effet connu une réduction significative de leurs recettes en raison de la diminution des annonces et des activités avec leurs partenaires.
La mauvaise gestion des médias et ses conséquences
Selon le syndicat, la situation actuelle est le résultat de la mauvaise gestion de certains responsables des médias et du départ de nombreux projets et programmes partenaires des médias privés après le coup d’État de juillet 2023. Les dirigeants des médias ont été accusés de ne pas respecter les lois en vigueur en matière de gestion des ressources humaines et de favoriser leur propre confort au détriment du bien-être des employés.
Des questions soulevées et des exigences formulées
Face à cette situation, le SYNAPPEAN a soulevé plusieurs questions importantes. Comment expliquer qu’un journaliste puisse travailler pendant plus de 10 ans et ne recevoir qu’une prime dérisoire ? Pourquoi certains journalistes, malgré de nombreuses années de service professionnel, sont-ils toujours considérés comme des stagiaires ? Comment se fait-il que certains responsables des médias vivent dans l’opulence pendant que leurs employés ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins essentiels ?
Le syndicat exige donc le paiement immédiat de tous les arriérés de salaires, le respect de la convention collective interprofessionnelle des médias, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail pour tous les professionnels des médias. Il a rappelé aux dirigeants des médias privés leurs responsabilités envers leurs employés et a demandé à l’État d’apporter son soutien aux médias privés dans cette période difficile. Si les promoteurs ne font pas preuve de bonne foi, le syndicat suggère l’utilisation du fonds d’aide à la presse pour le paiement des arriérés de salaires. Il a également appelé les autorités de transition à surveiller de près les conditions de vie et de travail des journalistes.
La reconnaissance envers les forces de défense et de sécurité
Le syndicat a également exprimé sa reconnaissance et son soutien aux forces de défense et de sécurité pour leur engagement dans la protection de l’intégrité du territoire national face aux attaques terroristes. Enfin, le SYNAPPEAN appelle tous ses membres à rester vigilants, mobilisés et engagés pour rétablir l’image des professionnels des médias au Niger.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)