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Réactions en Italie face à l’explosion
En Italie, l’explosion provoque une vive émotion. Les condamnations se multiplient, les appels à la liberté de la presse se font entendre, et des manifestations de solidarité sont organisées. La notoriété du journaliste n’explique qu’en partie l’ampleur de cette réaction.
Un retour des anciennes menaces
L’alerte à la voiture piégée renvoie à un sombre passé. L’Italie, habituée aux menaces mafieuses, voit une enquête s’ouvrir à Rome. Cette enquête, qualifiée d’« approfondie », explore la « dégradation avec méthode mafieuse ».
Il s’agit d’un acte très grave. […] J’espère qu’il s’agit d’un incident isolé qui ne nous ramènera pas à la période sombre des attaques contre les représentants de la presse.
Francesco Lo Voi, Procureur général de Rome.
Mobilisation des institutions italiennes
Au Parlement, Chiara Colosimo, Présidente de la « Commission antimafia », demande une audition du journaliste visé par ce « grave acte d’intimidation ».
RSF et la pression sur les médias
RSF qualifie cet événement de « l’attaque la plus grave contre un reporter italien ces dernières années ». La pression persistante de la mafia sur les journalistes a rétrogradé l’Italie dans le classement de la liberté de la presse. Actuellement, avec 20 journalistes sous protection judiciaire, l’Italie est classée 49ème sur 180 pays.
Soutien du gouvernement italien
Les réactions politiques affluent. La Première ministre, Giorgia Meloni, du parti Fratelli d’Italia, affirme sa solidarité avec le journaliste.
J’exprime ma totale solidarité avec le journaliste Sigfrido Ranucci et condamne fermement les graves actes d’intimidation dont il a été victime. La liberté et l’indépendance de l’information sont des valeurs fondamentales de nos démocraties, que nous continuerons à défendre.
Giorgia Meloni, Première ministre italienne
Tensions au sein de la RAI
Des critiques émergent concernant l’administration Meloni. L’USIGRAI, syndicat des journalistes de la RAI, alerte sur un climat de plus en plus hostile envers la presse, notamment les journalistes d’investigation de l’émission Report.
Au cours des derniers mois, nous avons dénoncé la réduction de l’espace accordé à Report par la Rai et le climat de haine et d’intolérance envers leurs enquêtes. En prime time sur Rai1, le numéro deux de l’État a même qualifié nos collègues de ‘calomniateurs en série’. Cette campagne de haine doit cesser.
Avenir de l’investigation journalistique en Italie
La capacité de résilience des médias d’investigation face aux menaces mafieuses et à un climat politique hostile est mise à l’épreuve. Les politiques se montrent unanimement solidaires tandis que les journalistes de Report demeurent déterminés.
Nous sommes certains que ni Sigfrido ni ses collègues de Report ne se laisseront intimider.
### Compléments d’Informations
Francesco Lo Voi
Francesco Lo Voi est un procureur général de Rome, reconnu pour son engagement dans la lutte contre le crime organisé en Italie.
Chiara Colosimo
Chiara Colosimo est présidente de la Commission antimafia du Parlement italien, une figure importante dans la lutte contre les réseaux mafieux en Italie.
Giorgia Meloni
Giorgia Meloni est la Première ministre italienne, leader du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia. Elle est engagée dans divers débats politiques touchant l’Italie.
USIGRAI
L’USIGRAI est le syndicat des journalistes de la RAI, représentant les intérêts des professionnels des médias face à des défis économiques et politiques.

