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Agression de Samara à Montpellier
Après la violente agression de Samara à la sortie de son collège ce mardi à Montpellier, ses camarades sont sous le choc. Selon les premiers éléments, la collégienne de 13 ans était harcelée, notamment sur les réseaux sociaux.
Cette agression choquante a eu lieu à Montpellier, après la sortie de l’école de Samara. Ses camarades sont encore sous le choc. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que Samara était victime de harcèlement, principalement sur les réseaux sociaux.
Audition de Samara et arrestation des suspects
Deux jours après son agression à la sortie de son collège de Montpellier, Samara a pu être entendue par les enquêteurs ce jeudi. Cette adolescente de 13 ans est sortie du coma mercredi, après avoir été rouée de coups la veille devant le collège Arthur-Rimbaud. Trois mineurs, dont une élève de la classe supérieure, ont été placés en garde à vue mercredi pour tentative de meurtre.
Suite à son agression, Samara a été interrogée par les enquêteurs et a pu fournir des informations sur l’incident. Elle a repris conscience mercredi après avoir été dans le coma. Trois mineurs, dont un élève plus âgé, ont été arrêtés et placés en garde à vue pour tentative de meurtre.
Samara victime de harcèlement sur les réseaux sociaux
Selon sa mère, la collégienne était victime de harcèlement. Il semble que Samara était ciblée régulièrement sur les réseaux sociaux et notamment par la jeune fille soupçonnée d’être l’instigatrice du passage à tabac. Cette dernière a d’ailleurs été expulsée de son collège à deux reprises, en mai et en juin 2023. L’une de ces expulsions pourrait être liée à des publications visant expressément Samara sur les réseaux sociaux.
D’après la mère de Samara, sa fille était constamment harcelée, en particulier sur les réseaux sociaux, par une autre collégienne. Cette jeune fille aurait été expulsée de l’école à deux reprises, peut-être en relation avec des publications visant Samara sur les réseaux sociaux.
Harcelement sur Snapchat
Le harcèlement dont elle semblait être victime se jouait essentiellement sur Snapchat, expliquent les autres collégiens rencontrés sur place. Des histoires de photos inappropriées, publiées avec un faux compte. « C’est une personne sur Snapchat qui a affiché des gens en se faisant passer pour Samara. Les 3e ont cru que c’était elle la responsable, alors ils l’ont frappée », assure un collégien à BFMTV.
Impact des réseaux sociaux sur le collège
Pour Jordan Homps, professeur de physique-chimie au collège Arthur Rimbaud qui a eu Samara dans sa classe l’année dernière, ce sont bien les réseaux sociaux qui sont à l’origine de ce drame. « Il y a des difficultés dans ce collège, notamment sur les réseaux sociaux », assure-t-il à RMC.
Victime de discrimination religieuse
De son côté, la maman de la victime évoque également de la jalousie de la part de l’adolescente aujourd’hui en garde à vue. « On reprochait à ma fille de s’habiller à l’européenne » développe la mère, qui explique également que Samara était traitée de « mécréante ». « Ma fille se faisait molester. Pour moi, c’était par rapport à son physique. La jeune fille (qui la harcelait) était voilée, la mienne s’habillait à l’européenne, elle se maquillait. Peut-être que c’est ça que l’autre élève ne supportait pas », a assuré la mère de Samara jeudi sur RMC.
La mère de Samara déclare que sa fille était victime de jalousie de la part de l’adolescente actuellement en garde à vue. La mère explique également que Samara était traitée de « mécréante ». Selon elle, cette violence était motivée par les différences vestimentaires et de style entre les deux filles.
Réactions des élèves et des professeurs
« Il n’y a jamais eu de voile ou d’histoire comme ça », élude de son côté le collégien qui évoque le harcèlement au micro de BFMTV. Pour certains, la jeune fille mise en cause aurait agi par jalousie. Placée en garde à vue, elle n’a pas repris les cours comme ses camarades jeudi. Devant l’établissement, ils sont bouleversés, surtout ceux qui sont en classe avec Samara, comme ce garçon de 5e: « Samara, c’est un peu la mascotte, elle parle beaucoup, elle transmet la bonne humeur. Il y en a beaucoup qui sont choqués ».
Les élèves témoignent de leur choc et de leur surprise quant à l’agression de Samara. Certains pensent que la jeune fille mise en cause aurait agi par jalousie. Les camarades de classe de Samara sont particulièrement affectés par l’incident, la décrivant comme une personne joyeuse et communicative.
Mesures de soutien pour les élèves
Jeudi, une cellule d’écoute a été mise en place au CDI pour les élèves qui en ont besoin. Les professeurs, les CPE et les surveillants ont aussi pris le temps de parler avec eux pour les aider à surmonter cette épreuve.
Réactions politiques
Dans la journée, le président de la République Emmanuel Macron a fait part de sa « solidarité » avec Samara, réclamant de la « fermeté » à l’égard de l’auteur des faits. Dans la foulée, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative.
Le président Emmanuel Macron a exprimé sa solidarité envers Samara et a demandé que des mesures fermes soient prises à l’encontre des responsables. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a également réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête administrative.
Sources
Cet article a été rédigé par Guillaume Dussourt en collaboration avec Thomas Chupin et Lucile Pascanet.