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Condamanation à une peine de détention pour avoir menacé des jeunes filles
Après une journée et une soirée de débats, le tribunal correctionnel a condamné Y.C., âgé de 22 ans, à quatre années de détention. Il a été reconnu coupable d’avoir menacé 39 très jeunes filles sur les réseaux sociaux afin de leur soutirer des photos à caractère sexuel. Cette affaire a laissé des traces dans la vie des victimes qui ont témoigné de leur traumatisme.
Des témoignages de victimes
Lors de l’audience, plusieurs victimes ont pris la parole pour décrire les conséquences de cette expérience sur leur existence. Certaines ont souffert de crises de violence, se sont scarifiées et se sont renfermées sur elles-mêmes. Il a également été mentionné des tentatives de suicide. Les avocates ont souligné la vulnérabilité de ces jeunes victimes face à ce « prédateur complètement désincarné » qui les menaçait de viol et d’assassinat pour les soumettre.
Un dossier exceptionnel
Le procureur a qualifié ce dossier de « d’exceptionnel » en raison du nombre de victimes et des qualifications judiciaires. Les faits se sont étalés sur une période de trois années et ont touché plusieurs dizaines de jeunes filles âgées en moyenne de 14 ans. L’impact de ces actions est considérable et cette affaire reflète un phénomène de société.
Une demande de peine sévère
Le procureur a requis une peine de six années de détention, suivi d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans, d’une injonction de soins et d’une obligation d’indemniser les victimes. Il a qualifié les actes de Y.C. de « d’une rare violence » et a souligné la dangerosité du prévenu.
« Les faits sont insoutenables pour lui », selon la défense
L’avocate de la défense, Me Laurence Chamayou, a tenté d’adoucir l’image du prévenu en soulignant son jeune âge (22 ans) et en évoquant son parcours difficile marqué par le harcèlement. Elle a également fait remarquer que les victimes utilisaient les réseaux sociaux pour partager des photos à caractère sexuel, ce qui témoigne d’une évolution malheureuse de la société. Elle a plaidé pour une peine qui ne soit pas trop lourde, estimant que le prévenu avait besoin d’humanité.
L’avocate a regretté de ne pas avoir obtenu les réponses du prévenu, mais elle espère avoir réussi à lui apporter une certaine humanité. Y.C. a finalement été condamné à quatre années de détention. L’affaire sera examinée en février prochain afin de déterminer l’indemnisation des nombreuses victimes.