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Surveillance du nouveau domicile du policier
Dans « Apolline Matin » ce jeudi sur RMC et RMC Story, Grégory Joron, secrétaire général d’Unité SGP Police, indique que le nouveau domicile du policier qui a tiré sur le jeune Nahel le 27 juin dernier a été placé sous surveillance après sa libération de détention provisoire ce mercredi.
Il n’est pas rentré chez lui, mais chez des proches. Florian M., le policier mis en examen pour homicide volontaire après son tir mortel sur le jeune Nahel le 27 juin dernier à Nanterre, a obtenu sa remise en liberté ce mercredi, à l’issue de quatre mois de détention provisoire à la maison d’arrêt de la Santé, à Paris. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment l’interdiction de porter une arme. Selon Grégory Joron, secrétaire général d’Unité SGP Police, son lieu de résidence a été mis sous surveillance dès ce mercredi soir, en raison des craintes pour sa sécurité.
« Son épouse et son enfant ont quitté leur domicile le lendemain de sa mise en détention provisoire, tellement c’était tendu pour eux et leur sécurité. Aujourd’hui, il est parti dans de la famille. Malheureusement, la gendarmerie a déjà été obligée de surveiller son domicile cette nuit. Des numéros de téléphone de ses proches ont fuité. Ils ont été contactés par des journalistes. On peut malheureusement s’inquiéter de la bulle de sécurité qu’on leur doit. Si un journaliste arrive à avoir son numéro, une personne mal intentionnée peut potentiellement réussir à l’avoir »¸ indique-t-il dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story.
Menaces et surveillance de la famille du policier
« Grégory Joron est toujours bien informé, confirme Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, sur RMC-BFMTV. Ce policier et sa famille, dès les premiers jours, ont fait l’objet de menaces extrêmement graves. Évidemment, ils font l’objet d’une surveillance, comme tous les citoyens français quand ils sont menacés. »
Possibilité de retour au travail du policier
Dans l’attente du procès, et en respectant son contrôle judiciaire, Florian M. pourrait reprendre le travail si sa suspension est levée selon Grégory Joron. « Pour l’instant, il est suspendu. Il a un contrôle judiciaire sans interdiction d’exercer ferme. Donc, si la suspension est levée rapidement, il peut reprendre son service. Il est interdit de port d’arme, de paraître sur Nanterre, de rentrer en contact avec son binôme sur l’intervention. Cela veut dire aussi qu’il peut occuper une place dans un commissariat pour travailler tous les jours et toucher son salaire », explique le syndicaliste policier.
Soutien financier et frais de justice
Quant aux sommes versées par ses soutiens dans différentes cagnottes, dont celle ouverte par Jean Messiha qui a fait polémique en dépassant 1 million d’euros, elles peuvent l’aider dans son quotidien, mais pas pour ses frais de justice, rappelle Grégory Joron. « La cagnotte ne peut pas servir à payer les frais de justice, je crois que c’est interdit. Ça va de toute façon l’aider au quotidien. D’après mes informations, il a été suspendu et il ne touche qu’une partie de son salaire, de l’ordre de 1.200 ou 1.300 euros. »