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Festival de Cannes et l’école de journalisme de l’IUT
Nous nous sommes connus à l’école de journalisme de l’IUT, à Cannes, où nous avons fait nos premiers pas dans l’industrie cinématographique, en commençant par des documentaires. Le festival de Cannes a été un véritable point de départ pour nous, en nous permettant de combiner notre amour de l’image avec notre passion pour raconter des histoires.
Passage du documentaire à la fiction
Après notre passage à l’école de journalisme, nous sommes devenus des cinéphiles passionnés. Nous avons développé un intérêt particulier pour les films indépendants américains tels que Bellflower d’Evan Glodell. Nous avons alors ressenti le besoin d’explorer davantage la fiction, afin de pouvoir aller plus en profondeur dans nos récits. Bien que nous continuions à réaliser des documentaires, la fiction nous offre la possibilité de retranscrire la réalité de manière fidèle.
Au fil des saisons et le registre du conte
Notre film, « Au fil des saisons », s’éloigne de la réalité brute pour adopter une approche plus conte de fées. Cependant, les relations humaines restent au cœur de nos préoccupations, que ce soit dans nos documentaires ou nos fictions. Pour ce film, nous avons souhaité nous « poser » et renouveler notre mise en scène. En racontant l’histoire de trois générations de femmes dans un seul et même lieu, nous avons cherché à créer un conte universel, dépourvu de références spatiales ou sociétales marquées. Le film « 8 Femmes » de François Ozon a été l’une de nos sources d’inspiration.
Convaincre Catherine Deneuve de tourner pour nous
La chance a joué un rôle important dans notre rencontre avec Catherine Deneuve. Lors du festival de Cannes, nous avons eu l’opportunité de présenter notre projet à Bertrand Tavernier, qui a été séduit par le scénario et l’a transmis à l’actrice. Malgré quelques obstacles et imprévus, nous avons réussi à tourner notre film avec elle, à quelques kilomètres de Bruxelles. Voir Catherine Deneuve s’investir pleinement dans son personnage et briller à chaque prise était une expérience incroyable. Elle avait à cœur de casser son image et elle n’avait pas tourné de film entièrement en anglais depuis longtemps, ce qui rend notre collaboration encore plus spéciale.
Le défi d’un tournage fictif en Belgique
Malgré le fait que notre film soit censé se dérouler en Virginie, nous avons choisi de tourner en Belgique. Cela nous a permis de jouer avec les décors et les espaces pour créer l’illusion d’une ferme plus grande. L’intervention de Martin Scorsese en tant que producteur a été d’une grande aide pour gérer les espaces de tournage et apporter une touche de magie à notre film. Il nous a également confié son intérêt pour les histoires de femmes et sa passion intarissable pour le cinéma, même à l’âge de 81 ans.
Une histoire personnelle comme point de départ
L’histoire de notre film a été inspirée par une expérience personnelle. Lorsque j’étais à Los Angeles, ma mère m’a appelé pour me dire qu’elle avait une boule dans la gorge. Heureusement, il s’est avéré que ce n’était rien de grave, mais cette peur de perdre nos parents nous a poussés à écrire le scénario. De plus, mon expérience dans un petit village normand a également influencé la création du personnage de la jeune Charlie. Cependant, notre prochain projet sera totalement différent, puisqu’il s’agira d’un thriller psychologique se déroulant dans la jungle colombienne et traitant d’une secte.