Comment les étudiants en journalisme démêlent l’économie des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Sans coquille, onze étudiants en journalisme ont débarqué au Puy-en-Velay ce lundi de Pâques. Leur objectif : décrypter l’économie des chemins.

À la cathédrale Notre-Dame, ils ont reçu la bénédiction. Désormais dans leur poche : carte de presse et crédentiale. Pendant deux semaines, ils n’emprunteront pas le GR65, mais les chemins de traverse. Ceux de l’économie, du profit et du grisbi. À qui profite la foi ? Dans nos colonnes, vous suivrez les questionnements journalistiques de ces jeunes plumes âgées de 22 à 26 ans. Entre cafés, bonbonnières à bibelots, chapelles, gîtes, associations et institutions… ces pèlerins novices venus des quatre coins de l’Hexagone s’interrogeront sur les excès de ceux qui ne font plus dans la dentelle tarifaire. Nouveaux gîtes de luxe, porteurs de sac ou traditionnels refuges qui ouvrent leurs bras à 50.000 pèlerins chaque année… Compostelle serait-elle devenue une marque et le pèlerin un client quatre étoiles ?

Des valeurs spirituelles à la valeur marchande, depuis une dizaine d’années, l’économie des chemins connaît un nouvel essor : au Puy-en-Velay en 2022, elle représentait 65 millions d’euros. La foi s’est mise au service d’une dynamique économique. L’argent « booste » les commerces, le tourisme, les collectivités locales, l’Église…

Ce chœur de « journalistes profanes » de l’ESJ Pro Montpellier donnera également la parole à ceux qui s’inscrivent contre ce glissement commercial et défendent les chemins du partage et de la charité.