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TÉLÉFILM De Beverly Hills au Mans
« Mort sur la piste », à 21h10, sur France 2. Ce samedi soir, le téléfilm policier de France 2 accueille un invité surprise : Jason Priestley, alias Brandon Walsh de la série « Beverly Hills 90210 ». Et le comédien américain ne vient pas seulement pointer le bout de son nez, il est quasiment de toutes les scènes. « Mort sur la piste » se déroule juste avant la course des 24 heures du Mans. Alors que les essais viennent de commencer, le cadavre d’un pilote est découvert… sur la piste. Le capitaine Sabrina Nedjard (interprétée par Éléonore Bernheim, l’héroïne de « L’Art du crime ») se retrouve chargée de l’enquête.
La policière est flanquée de Ryan Martin, un enquêteur de la police criminelle de Los Angeles, venu en stage d’observation (incarné donc par Jason Priestley). Ils devront affronter le redoutable Palestro, patron d’écurie (joué par Olivier Marchal). Malgré quelques grosses ficelles (le « stagiaire » américain qui découvre au milieu d’une scène de crime des traces de sang qu’aucun expert n’a vu…) et un rebondissement personnel improbable (ancien pilote, Ryan Martin va retrouver au Mans un membre de sa famille…), « Mort sur la piste » vaut le détour.
On retrouve Jason Priestley avec plaisir, cette fois-ci avec le sourcil froncé d’un enquêteur chevronné. C’est aussi touchant de retrouver dans ce décor l’acteur canadien de 53 ans, qui a longtemps été pilote de course professionnel. Le comédien parle à moitié en français et à moitié en anglais, et sa coéquipière traduit, comme si elle répétait pour elle-même. « Jouer en français, c’est plus difficile, mais très amusant », nous expliquait Jason Priestley sur le tournage du téléfilm en mai dernier. « Brandon » s’en sort bien et si ses yeux se sont parés de quelques rides, il reste totalement « charming ».
« Mort sur la piste »,
téléfilm français réalisé par Philippe Dajoux. Avec Éléonore Bernheim, Jason Priestley, Olivier Marchal… (1h30)
MAGAZINE. Touchant Boon
« Les rencontres du Papotin », à 20h30 sur France 2. Le cadre est désormais connu. Des journalistes atypiques, souffrant de troubles autistiques, de la troupe du Papotin échangent à bâtons rompus avec une personnalité dans une belle salle vitrée de l’Institut du monde arabe à Paris. C’est au tour de Dany Boon de se plier à l’exercice.
Comme toujours au rendez-vous, un mélange de légèreté et de profondeur avec une dose de poésie. L’émission de ce samedi soir apporte son lot de questions cash comme « Vous gagnez beaucoup de pognon ? » ou « Est-ce qu’on vous a décollé les oreilles ? ».
Au fil de ce papotage, Dany Boon se livre surtout comme rarement sur son intimité. Le rejet de ses grands-parents maternels du fait des origines kabyles de son père, le traumatisme de la mort de ce dernier quand il a 22 ans, ou encore sa conversion au judaïsme. Cerise sur le Papotin, une belle interprétation de « Bruxelles » de Dick Annegarn, l’une des chansons préférées de l’acteur. « On ne m’a jamais aussi bien interviewé », conclut ce dernier en fin de rencontre. Une bulle d’oxygène bienvenue en ces temps lourds.
« Les rencontres du Papotin »,
magazine français proposé par Olivier Nakache et Éric Toledano (2023), avec Dany Boon (30 minutes)
DIVERTISSEMENT. Fans des années 1980
« Qui sera le champion des années 1980 », à 21h10, sur France 3. Encore une émission sur les années 1980 ? Oui et au départ, pour être honnête, les 2h20 annoncées pour le divertissement proposé par France 3, mélange de jeu et de musique, font un peu peur…
Finalement, à moins d’être allergique à l’époque, on y trouve son compte. Ce « Qui sera le champion… » reste certes très classique dans la forme : des candidats, aidés par quatre experts, Armelle, Ariane Massenet, Thomas Isle et Yoann Riou, doivent répondre à des questions sur les années 1980 pour espérer gagner un voyage. Le tout sous la conduite de Jean-Luc Lemoine, en animateur gaffeur, et ponctué de chansons en live : Julie Pétri, Lio ou encore Phil Barney.
Mais un petit plus rend l’émission finalement très agréable à regarder : la présence d’invités que l’on ne voit pas si souvent sur les plateaux, comme Chantal Goya, Véronique Jeannot ou Maryse Gildas.
« Qui sera le champion des années 80 »,
une émission (2023) présentée par Jean-Luc Lemoine. (2h20)
DRAME Cocaïne et trahison
« Mais vous êtes fous », à 21h10, sur France 4. Roman et Camille (Pio Marmaï et Céline Sallette) vivent heureux à Paris avec leurs deux filles, Bianca et Lucie. Mais Roman cache un secret : il consomme tous les jours de la cocaïne, et ce depuis des années. À la suite de la crise d’épilepsie d’une de ses filles, qui échappe de peu à la mort, des traces de cocaïne sont retrouvées dans son sang.
Roman est alors contraint d’avouer son addiction, et le couple perd la garde de ses enfants. Camille va devoir se battre pour retrouver ses filles. Et décider si son avenir s’écrira avec Roman ou pas…
Porté par l’interprétation percutante de Céline Sallette, « Mais vous êtes fous » ne parle pas vraiment de l’addiction de son personnage principal, mais plutôt du couple qui est mis en porte-à-faux par celle-ci. Celui-ci peut-il survivre à la trahison ? Comment reconstruire la confiance et à quel prix ? Un drame émouvant et très juste, traversé par une magnifique scène romantique, filmée de nuit dans les rues de Paris.
« Mais vous êtes fous »,
drame français d’Audrey Diwan (2019), avec Pio Marmaï, Céline Sallette. (1h35)
CLASSIQUE. Il était une fois le western spaghetti
« Il était une fois dans l’Ouest », à 21h05, sur 6ter. Un magnat de l’industrie construisant la ligne de chemin de fer qui doit relier l’est à l’ouest des États-Unis tente de déloger le petit propriétaire d’un terrain. Il envoie sur place son homme de main, le terrifiant Frank. Mais débarque alors le mystérieux « homme à l’harmonica »… Quintessence du western spaghetti, le film est entré au panthéon du cinéma pour de multiples raisons : sa mythique musique signée Ennio Morricone, son scénario qui oppose deux personnages fascinants, joués par Henry Fonda et Charles Bronson, ses duels de légende et la présence troublante d’une Claudia Cardinale irrésistible.
« Il était une fois dans l’Ouest »,
western italo-américain de Sergio Leone (1968), avec Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale… (2h45)