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Aurons-nous bientôt un écran noir à l’heure de la diffusion des séries?
Les tournages et montages de plusieurs programmes français sont perturbés depuis novembre en raison d’une grève des techniciens de l’audiovisuel. Selon la CGT, une soixantaine d’équipes de tournage est mobilisée depuis le début de la semaine du 4 décembre, un peu partout en France.
Des revendications salariales
Ces cadreurs, éclairagistes, ingénieurs du son ou encore monteurs réclament de meilleurs salaires. Ces quelque 10.000 à 15.000 professionnels sont réunis autour du slogan « +20% pour tous ». Pour le moment, les producteurs ne sont pas prêts à accorder une telle augmentation. Ces derniers évoquent plutôt des hausses de 3 à 5% selon le niveau de salaire. Ils insistent également sur « la nécessité » de différencier les rémunérations selon la branche : fiction, documentaire ou captation de spectacle vivant.
Un rassemblement prévu devant le siège de TF1
Les revendications des techniciens seront de nouveau portées mercredi 6 décembre. Un rassemblement est prévu dans l’après-midi devant le siège de TF1, à Boulogne-Billancourt, près de Paris.
Probablement pas d’écran noir
Pour autant, à moins que le mouvement ne s’enlise et s’inscrive vraiment dans la durée, l’hypothèse d’une pénurie de programmes français paraît peu probable. Les interruptions de travail sont assez sporadiques et représentent à chaque fois quelques heures ou quelques jours. Il s’écoule entre six mois et un an entre la production et la diffusion, ce qui laisse largement le temps de rattraper les heures prévues en raison de la grève.
Ce qui se passe en France n’est pas sans rappeler la situation aux États-Unis. À Hollywood, les scénaristes se sont mis en grève dès le mois de mai, rejoints par les acteurs mi-juillet. Là encore, la question de la rémunération était centrale, mais les professionnels du divertissement réclamaient aussi des garanties de protection face à l’émergence des intelligences artificielles. La production de films et séries, comme Emily in Paris, a été perturbée pendant six mois. Mais studios et syndicats ont fini par trouver un accord, qui a été signé dans la nuit du 6 décembre.