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La carte de presse, un outil essentiel pour les journalistes
La carte de presse est souvent méconnue du grand public, qui la réduit souvent à un simple passe d’accès gratuit dans les musées. Cependant, pour les journalistes sur le terrain, elle revêt une importance capitale.
En France, par exemple, la carte de presse permet d’entrer dans les ministères ou de traverser une ligne de police lors de manifestations. Elle peut également rassurer les sources qui se méfient. Dans les zones de guerre, elle est encore plus cruciale, permettant aux journalistes de passer des checkpoints ou de prouver qu’ils ne sont pas des espions.
Un processus de plus en plus complexe pour l’obtention de la carte de presse
Cependant, il devient de plus en plus difficile d’obtenir une carte de presse. Les critères actuels comprennent l’exigence que le journalisme soit l’activité professionnelle principale du demandeur et qu’il représente au moins la moitié de ses revenus.
Selon les signataires de la tribune, ces critères ne sont plus en adéquation avec la réalité de la profession. En effet, de nombreux journalistes primés, comme les lauréats du prix Albert Londres, ne possèdent pas de carte de presse. Certains ont dû effectuer des reportages sans ce précieux sésame, ce qui peut entraîner des difficultés sur le terrain.
Les enjeux et abus liés à l’attribution de la carte de presse
La commission de la carte de presse se base actuellement principalement sur la nature du contrat de travail avec l’employeur pour déterminer l’éligibilité à la carte, sans prendre en compte la nature journalistique du travail réalisé. Cependant, le Conseil d’Etat a déjà jugé que c’est le travail effectué qui confère la qualité de journaliste. La commission tente cependant de protéger la profession face à certains abus de maisons de production qui ne rémunèrent pas les journalistes comme tels et profitent des allocations chômage.
Conclusion
La carte de presse reste un outil essentiel pour les journalistes, leur permettant d’exercer leur métier dans des conditions plus favorables et de prouver leur statut. Cependant, des réformes sont nécessaires pour adapter les critères d’attribution à la réalité du métier et éviter que de nombreux professionnels qualifiés soient exclus ou pénalisés.

