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« Le Journaliste et l’Assassin » de Janet Malcolm
Janet Malcolm, écrivaine et journaliste américaine, soutient dans son essai « Le Journaliste et l’Assassin » que le travail des journalistes est immoral car il manipule son sujet pour mieux en parler. Elle explore cette thèse en se penchant sur l’affaire Jeffrey MacDonald, un homme accusé d’avoir tué sa femme et ses deux filles. L’écrivain-journaliste Joe McGinniss décide d’écrire un livre sur cette affaire et développe une relation complexe avec le sujet de son livre. Lorsque le livre est publié, MacDonald intente un procès à McGinniss, se sentant trahi par la façon dont il a été dépeint. Janet Malcolm analyse cette histoire folle et réfléchit sur les notions d’écriture, de trahison et de la complexité des rapports entre l’auteur et son sujet.
L’avis des critiques :
- Valentine Faure considère cet essai comme un chef-d’œuvre qui est enseigné dans les écoles de journalisme. Elle souligne le style de Janet Malcolm, à la fois puissant et glacial, ainsi que la duplicité présente entre le journaliste et son sujet.
- Pierre Benetti est fasciné par cet essai qui mélange habilement les genres du polar et de l’essai intellectuel. Il apprécie également la façon dont Malcolm met en lumière les relations de domination.
« Littérature et révolution » de Joseph Andras et Kaoutar Harchi
Dans leur ouvrage « Littérature et révolution », Joseph Andras et Kaoutar Harchi abordent la question de l’engagement des écrivains. Ils remettent en question la possibilité pour un écrivain de lutter en faveur d’un nouvel ordre social dans le contexte actuel de l’édition. Les auteurs, à travers une discussion analytique et personnelle, explorent l’histoire de la littérature et des luttes, tout en esquissant la possibilité d’une écriture engagée en faveur d’une société plus égalitaire.
L’avis des critiques :
- Valentine Faure apprécie le choix des auteurs d’opter pour un dialogue plutôt qu’un essai dogmatique sur le sujet. Elle souligne la lucidité des deux auteurs sur l’impuissance de la littérature et leur position contre le discours de la nuance.
- Pierre Benetti trouve cet essai stimulant, notamment en raison de sa solide base documentaire. Il est également convaincu par l’argument des auteurs selon lequel l’engagement des écrivains ne devrait pas être limité à ceux étiquetés comme étant de gauche.

