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L’affaire entre Michel Drucker et Marie Portolano
L’affaire entre Michel Drucker et Marie Portolano n’en est pas une et la journaliste, animatrice de Télématin, a sifflé la fin de partie. Dans une mise au point à Télé Loisirs, l’ex-journaliste sportive de Canal+ a précisé, le 7 février, que la hache de guerre était enterrée. Michel Drucker lui a en effet présenté ses excuses. De vraies excuses, en bonne et due forme, qui sont allées droit au cœur de Marie Portolano. « Il était un peu touchant. Je pense qu’en fait il se posait vraiment cette question. Il a formulé des excuses très réelles et très touchantes », a précisé la journaliste.
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De quelle question s’agissait-il ?
Le 13 janvier, sur le plateau de Quelle époque ! sur France 2, Léa Salamé avait convié Michel Drucker et Marie Portolano. Alors que celle-ci parlait de son documentaire de 2021, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, réalisé pour Canal+ avec Guillaume Priou, pour raconter ses difficultés en tant que femme journaliste dans le milieu sportif et celles de ses consœurs, Michel Drucker avait eu l’air plus que dubitatif devant ses affirmations de sexisme.
Une question embarrassante
« C’est le journaliste sportif qui vous parle, là, Marie. Vous avez vraiment souffert avec les copains des sports ? Ils ont vraiment des attitudes inconvenantes, vraiment ? » avait-il demandé, avec insistance.
Plus étonnée que déstabilisée, Marie Portolano lui avait répondu que son documentaire, qui traite du sexisme et de la place des femmes dans le journalisme sportif, était truffé d’exemples, tels qu’en témoignent notamment Nathalie Iannetta ou Estelle Denis. « Il y en a eu beaucoup quand même. Je ne suis pas la seule à le dire, puisqu’on est 18 à témoigner dans ce documentaire. J’aurais pu chercher le témoignage d’autres consœurs », avait-elle rétorqué.
Et c’est justement une consœur, Vanessa Le Moigne, journaliste à BeIN Sports, qui avait allumé le feu en relevant le fossé de génération entre le journaliste de 81 ans, qui a fait ses classes à l’ORTF au service des sports dans les années 1960, et les jeunes femmes journalistes qui sont de plus en plus nombreuses à vouloir forcer les portes d’un espace longtemps très masculin. « Vraiment, Michel Drucker ? On peut discuter si vous le souhaitez pour évoquer comment votre génération a mal éduqué une autre. C’est vrai c’était pire quand vous étiez journaliste sportif… » a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter) le lendemain de la diffusion de Quelle époque !.
Thomas Sotto, confrère de Marie Portolano dans Télématin, a été moins sévère, taxant de maladresse des mots qui ne justifient pas le « bûcher ». Il n’en qualifie pas moins, selon Télé Loisirs, le documentaire de sa collègue « d’utilité publique ». « Le doc de Marie fait œuvre utile sur une cause aussi importante », assure-t-il.

