Sommaire :
Les Liminanas
Les Liminanas nous font découvrir leurs coups de cœur, les musiques qui les accompagnent tout le temps, leurs chansons et artistes préféré.e.s et nous racontent le temps d’une émission sur France Inter. Plongée intime dans la playlist de leur univers.
Les Liminanas ont choisi leurs titres, concocté leur playlist très personnelle et fabriqué leur émission. Une heure d’antenne pour les connaître un peu mieux et écouter leur voix. Fermez les yeux, c’est la radio des Les Liminanas
Playlist
« Cannibal » Ennio Morricone-Bruno Nicolai
Fans de Morricone depuis l’enfance, nous avons découvert Cannibal dans le documentaire sorti il y a quelques années, consacré au compositeur. Nous ne connaissions pas du tout ce morceau tiré d’un film de 1970 avec Pierre Clementi réalisé par Liliana Cavani. Nous n’avons pas vu le film, mais nous en avons une vue d’ensemble, car nous écoutons l’album depuis des mois. C’est vraiment un album à se procurer de toute urgence parce que c’est un travail méconnu qui va amener des tas de productions derrière comme Melody Nelson et plein d’autres disques encore.
« Rosbif Attack » Bernard Gérard
Quand j’étais enfant, je regardais tous les dimanches matin en cassette VHS, le film de Georges Lautner Ne nous fâchons pas avec Lino Ventura, Mireille Darc, Jean Lefèvre et Michel Constantin. C’est peut-être le film que j’ai le plus vu dans ma vie et à chaque fois qu’il y avait des bagarres, il y avait toujours ce morceau Rosbif Attack de Bernard Gérard. C’est cette espèce de jerk endiablé qui m’a donné envie de jouer de la guitare électrique.
« Louie Louie » The Kingsmen
J’ai découvert Louie Louie de Kingsmen dans American College de John Landis. C’est un de mes films préférés : il est dément avec les « toges party », beaucoup de chansons en trois accords et le grand John Belushi. Louie Louie, c’est la quintessence des trois accords et ma chanson préférée, toutes chansons confondues.
« S.O.S mesdemoiselles » Ronnie Bird
Nous aimons également beaucoup la musique française des années 1960. Et parmi nos favoris, il y a Ronnie Bird et Jacques Dutronc. Ronnie Bird est un peu le grand oublié de cette époque, il était pourtant certainement le meilleur. En tout cas, de tout de ce qu’il a enregistré dans les années 1960, il n’y a rien à jeter. Son grand classique SOS Mesdemoiselles sorti en 1967 est une de nos chansons préférées.
« Sois érotique » Les Charlots
Nous sommes très fans de Serge Gainsbourg mais ça aurait été la facilité de choisir une de ses chansons. Nous sommes de fait partis sur un hommage très particulier avec la chanson des Charlots Sois érotique, sortie en 1969. Nous la dédions à John et Flo qui sont des membres des Liminanas et grands fans de cette chanson. Elle était devenue notre hymne de tournée sur la dernière tournée que nous avons fait avec eux pour l’album de Laurent Garnier. C’est une chanson que l’on a beaucoup chantée dans le bus.
« A la Queue les Yvelines » Jacques Dutronc
Nous parlions tout à l’heure de Jacques Dutronc que nous adorons et nous avons choisi, un titre un peu moins connu dans ses singles en vogue de l’époque, mais qui est sûrement le plus ancien et le plus freak beat : À la queue les Yvelines. C’est un des titres que l’on passe beaucoup quand on fait des sessions, des soirées où on passe des 45 tours avec Marie et Pascal. Nous l’avons même offert à Philippe Manoeuvre qui ne l’avait pas, nous étions hyper fiers.
« The Trip » Kim Fowley
La première fois que j’ai entendu The trip, c’était dans une compilation d’un label français que j’adorais quand j’étais gamin, qui s’appelait Eva Records. C’est un label qui faisait des compilations de garage sixties, que l’on appelle sixties punk. Ils faisaient des collections par états : il y avait la Floride, le Texas, la Louisiane et ils avaient fait une double compilation qui s’appelait Sound of the Sixties où Il y avait cette chanson géniale de Kim Foley qui est connue aussi pour avoir été le producteur des Runaways.
« You’re gonna miss me » 13th Floor Elevators
You’re gonna miss me de 13th Floor Elevators est à nouveau un hymne de soirée, un titre que l’on passe à chaque fois que l’on fait des DJ sets, des combats de 45 tours. C’est un classique de 13th Floor Elevators, qui figure parmi les groupes mythiques du garage psychédélique américain. Originaire d’Austin au Texas, il est connu entre autre pour la voix démentielle de Roky Erickson et les histoires incroyables et un peu dramatiques qui lui sont arrivées ainsi qu’au groupe en général.
« 52 Girls » The B-52’s
B-52’s c’est le groupe de mon enfance, 52 girls est un des titres phares de leur premier album. Dans mes souvenirs, j’étais très jeune quand mon frère, alors à la fac de Montpellier, avait ramené cet album à la maison. Je me suis mis à l’écouter tous les jours de l’année, en m’imaginant les membres de B-52’s comme des personnages de dessins animés. Je ne sais pas pourquoi ça touche les enfants, mais c’est un groupe qui dégage une espèce d’imaginaire assez coloré, peut-être à cause de la couleur de la pochette et des dégaines qu’il avait qu’y avait sur les photos.
« The Dreg (Fleshtones77) » The Fleshtones
The Fleshtones est un des plus grands groupes de rock n’roll encore en activité et cette chanson The Dreg est issue de leur premier album Roman Gods en 1981. C’est aussi un titre que l’on passe à chaque fois qu’on a l’occasion de passer des disques dans les soirées. C’est un groupe que l’on va voir depuis que l’on est adolescent. Le guitariste Keith Streng a été d’une grande influence pour nous puisqu’on a vraiment tout le temps essayé de pomper ce son de guitare fuzz, encore jusqu’à aujourd’hui. Et là nous avons eu la chance de rencontrer Keith grâce aux Wampas il y a deux ou trois ans et de devenir ami avec lui. Nous travaillons avec Keith sur des chansons pour notre prochain album.
« Garbage man » The Cramps
J’avais mon frère qui mettait Garbage Man des Cramps tous les matins avant de partir au lycée et il réveillait toute la maison avec. C’est un groupe qui a eu une grosse influence pour nous, et pas seulement à cause du duo Lux Interior et Poison Ivy, mais aussi sur ce disque avec le guitariste Bryan Gregory qui était un guitariste démentiel. Aujourd’hui, The Cramps ont été découverts par plein de gamins grâce à la série Mercredi de Tim Burton, parce qu’ils ont eu l’excellente idée de faire une scène de danse démente avec leur version de Goo Goo Muck.
« Ghost rider » Suicide
Nous écoutons Suicide depuis toujours, c’est le groupe qui a fait très certainement le lien entre le rock n’roll et la musique électronique. On en parlait souvent quand on travaillait avec Laurent Garnier et que l’on réfléchissait aux groupes que nous avions en commun. Et Keith des Fleshtones, nous a raconté les premières fois où il a assisté à des concerts de Suicide à New York et à l’ambiance incroyable que leur musique provoquait. Ghost Rider se trouve sur un album encore très moderne aujourd’hui, qui s’écoute et qui peut vraiment retourner une soirée, peu importe le titre que vous passez de ce premier album.
« Down on the street » The Stooges
Down on the street de The Stooges est notre chanson préférée et Fun House notre album préféré de tous les temps pour de multiples raisons. Déjà parce que le guitariste Ron Ashton est un de ceux que je préfère de l’histoire du rock ‘n’ roll , il est aussi bassiste, mais il joue de la guitare sur ce disque. Le son et la production sont vraiment démente, il a été produit par Don Gallucci et qui était également le claviériste des Kingsmen. C’est certainement l’album que nous avons le plus écouté avec Marie à la maison et on l’a racheté et racheté car rayé et abîmé.
Actu
Album : Boom Boom Pascal Comelade & The Liminanas
D’un côté, Pascal Comelade, électron libre aussi inventif que productif, essaimant un inclassable répertoire – essentiellement instrumental – traversé de mille et une références. De l’autre, Lionel et Marie Limiñana, couple à la ville (enfin, plutôt à la campagne) et à la scène, noyau central de The Limiñanas, détonant groupe garage-psyché-pop en activité intensive depuis 2010.
Partageant un penchant prononcé pour les freaks électriques et les outsiders obliques, les trois vivent en territoire catalan, côté français, près de Perpignan. Forcément, ça crée des liens étroits.
En 2015 est arrivé leur premier album commun, Traité de guitares triolectiques (à l’usage des portugaises ensablées), au titre aussi (psyché)délicieux que son contenu.
Mettant à profit quelques (rares) brèches dans leurs agendas, entre fin 2022 et début 2023, le trio s’est reconstitué pour concevoir un deuxième disque commun, à la fois ludique, poétique, rythmique et électrique.

