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Le Canada doit adopter rapidement une législation pour superviser les plateformes de médias sociaux
Un expert en droit de la cybersécurité a déclaré que le Canada doit prendre des mesures immédiates pour réglementer les plateformes de médias sociaux. Selon Emily Laidlaw, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de la cybersécurité à l’Université de Calgary, une législation est nécessaire pour nommer un régulateur indépendant capable d’imposer de lourdes sanctions financières. Elle a présenté cette recommandation lors d’une audience devant un comité parlementaire.
Le retard du Canada en matière de réglementation des plateformes de médias sociaux
Emily Laidlaw a souligné que le Canada est en retard en matière de réglementation des plateformes de médias sociaux par rapport à l’Europe, au Royaume-Uni et à l’Australie. Elle a expliqué que de nombreux problèmes discutés par le comité parlementaire pourraient être résolus grâce à une législation adéquate sur les préjudices en ligne. Elle a également mentionné que le gouvernement libéral a promis depuis longtemps un projet de loi sur ce sujet, mais aucune mesure concrète n’a encore été prise.
Les lois en vigueur dans d’autres pays
L’Union européenne a mis en place des lois sur les services numériques et les marchés numériques pour lutter contre la vente en ligne de produits et services illégaux, les contenus illégaux en ligne et pour protéger les mineurs en ligne. En Australie, une nouvelle loi sur la sécurité en ligne a été adoptée pour rendre les fournisseurs de services en ligne plus responsables de la sécurité en ligne des utilisateurs. Ces exemples démontrent la nécessité pour le Canada de prendre des mesures similaires.
Les recommandations d’Emily Laidlaw
Emily Laidlaw a présenté plusieurs recommandations pour une législation canadienne sur les préjudices en ligne. Elle a proposé que les plateformes de médias sociaux aient le devoir de gérer les risques de préjudice de leurs produits, de protéger les droits fondamentaux, de faire preuve de transparence et de permettre l’accès aux données par des chercheurs agréés. De plus, elle a suggéré la création d’un régulateur indépendant pour enquêter sur les entreprises et éduquer le public, ainsi que l’accès aux recours pour les victimes de préjudices en ligne.
Opinion de Matt Malone sur l’interdiction de TikTok
Matt Malone, professeur adjoint de droit à l’Université Thompson Rivers de Colombie-Britannique, a critiqué l’interdiction faite par le gouvernement aux employés fédéraux d’utiliser TikTok sur des appareils gouvernementaux. Selon lui, cette interdiction est sélective, car aucune interdiction similaire n’existe pour les applications en provenance de Russie. Il a également souligné que le gouvernement continue de faire de la publicité sur les applications de médias sociaux, y compris TikTok.
En conclusion, il est urgent pour le Canada de mettre en place une législation pour superviser les plateformes de médias sociaux afin de lutter contre les préjudices en ligne, la désinformation et la collecte de données personnelles. Cette législation devrait être accompagnée de sanctions financières importantes pour garantir la conformité des entreprises.

