Sommaire :
Le frein à l’arrivée de nouveaux journaux
Un système de distribution défavorable
En maintenant certains journaux à flot tels que Libération, L’Opinion, L’Humanité ou La Marseillaise, on empêche l’arrivée de nouveaux journaux concurrents plus en phase avec les besoins actuels. Dans le domaine de la presse sportive, lors du lancement de Le Quotidien du Foot en 2009 (devenu Le Quotidien du Sport en 2020 en version numérique), le système de distribution (NMPP à l’époque) a préféré freiner et maintenir le statu quo, favorisant ainsi le monopole de L’Equipe du groupe Amaury.
Des problèmes de tarification et de distribution
Des cas tels que celui de Michel Moulin, l’entrepreneur du 10Sport, dénoncent une concurrence déloyale et des tarifs préférentiels accordés à certains quotidiens. Certains diffuseurs boycottent même certains journaux. Ces pratiques non transparentes, combinées aux coûts élevés de l’imprimerie et à la disparition des marchands de journaux, aggravent les difficultés rencontrées par les journaux d’information.
Les enjeux de la distribution de la presse
Les difficultés des marchands de journaux
De nombreux marchands de journaux n’ont pas les moyens de moderniser leurs points de vente, voire sont contraints de fermer définitivement. Cette situation met en péril l’ensemble de la profession. Actuellement, le gouvernement subventionne directement France Messagerie (le distributeur des quotidiens) à hauteur de 27 millions d’euros.
Les conséquences pour les éditeurs de magazines
Les éditeurs de presse magazine sont quant à eux contraints de verser des millions d’euros à France Messagerie via une péréquation. Cela nuit aux éditeurs déjà confrontés à des difficultés liées à l’augmentation du coût du papier, à la loi sur l’assortiment et à la baisse des recettes publicitaires au profit du numérique.
Une proposition pour encourager la distribution
Une rémunération plus élevée pour les marchands de journaux
Une solution serait d’offrir une commission plus élevée aux diffuseurs de presse, avec des primes liées à la diversité de l’offre distribuée. Cette mesure permettrait de mieux rémunérer les marchands de presse tout en mettant fin aux subventions accordées aux éditeurs de presse.
L’équité et la transparence
Ce nouveau système ciblerait les diffuseurs plutôt que les éditeurs, garantissant ainsi l’équité, la transparence et la liberté. Il encouragerait les marchands de journaux à moderniser et à développer leurs points de vente dans toute la France, contribuant ainsi à maintenir la qualité et la diversité de la presse française.
Conclusion
La modernisation et le développement des points de vente presse sont essentiels pour assurer l’avenir de la presse écrite. La proposition d’une meilleure rémunération des marchands de journaux, financée par l’arrêt des subventions aux éditeurs de presse, pourrait contribuer à cette modernisation et favoriser la diversité de la presse française.
Robert Lafont